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Le cours de l'intellectuel congolaiis  Ladislas KATSUBA KINYALI. Invité sur ce site. 

Cours numéro 1: Travaux pratiques, enquête, et descente sur le terrain. 

 

CV Ladistas Katsuba. 

KATSUBA KINYALI Ladislas  

  

 

 

 

 

 

 

METHODE DE RECHERCHE ET ECRITURE SCIENTIFIQUE 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Editions CERDR 

Dépôt légal : 0511-1406 du 2e trimestre 2014  Mars 2023 

Objectifs de l’enseignement 

Au bout de cet enseignement, les apprenants devront être capables de : 

- décrire leur curiosité (observation, étonnement et questionnement), identifier les facteurs importants de leur problème de recherche, formuler leur hypothèse (à l’issue d’une revue de la littérature), définir le parcours conceptuel et méthodologique de leur recherche, identifier les variables de la recherche et les opérationnaliser (construction du cadre logique) ; 

- décrire correctement les deux incontournables étapes de la recherche, à savoir la démonstration de l’existence du problème de recherche (état de lieux du problème de la recherche) et la spécification de l’hypothèse (à l’issue de la revue de la littérature) ;  

- savoir d’où l’on tire les éléments de l’introduction générale de la recherche : problématique, hypothèse, choix du sujet,… 

- définir les concepts de base (en termes de variables) de leur recherche ; 

- respecter les étapes logiques de la recherche lors de la rédaction d’un rapport scientifique, etc.    

 

 

Introduction 

Dans l’intitulé de cet enseignement, entendons par méthode la manière de conduire une recherche scientifique (ses étapes ordonnées de manière logique) ; alors que la recherche désigne un effort de l’esprit qui permet de découvrir la vérité sur un sujet donné en vue de résoudre un problème, tester une hypothèse, mettre sur le marché de nouveaux produits,… La méthodologie de la recherche est un aperçu de la façon dont une recherche donnée est effectuée. Elle définit les techniques ou les procédures utilisées pour identifier et analyser les informations concernant un sujet de recherche spécifique. La méthodologie de la recherche a donc à voir avec la façon dont un chercheur conçoit son étude de façon à pouvoir obtenir des résultats valides et fiables et atteindre ses objectifs de recherche. La science, quant à elle, désigne une connaissance exacte et approfondie, un ensemble des connaissances, des expériences,…  Le qualificatif scientifique désigne ce qui appartient aux sciences, ce qui constitue une science ou la science.  

Notons que l'homme a toujours voulu comprendre le monde et la société dans lesquels il vit, et depuis plusieurs siècles, c'est la recherche scientifique qui tente de répondre à ce besoin. La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue de produire et de développer les connaissances scientifiques. Par extension métonymique , elle désigne également le cadre social, économique, institutionnel et juridique de ces actions. 

La recherche scientifique recouvre des réalités très hétérogènes. Le manuel de Frascati, pour satisfaire des besoins statistiques, définit plusieurs types de recherche : 

- La recherche fondamentale, entreprise principalement (mais pas toujours exclusivement) en vue de produire de nouvelles connaissances indépendamment des perspectives d'application. 

- La recherche appliquée, qui est dirigée vers un but ou un objectif pratique. 

- La recherche technologique (les activités de développement), qui consiste en l'application de ces connaissances pour la fabrication de nouveaux matériaux, produits ou dispositifs. 

Il faut également bien sûr prendre soin de distinguer les différents secteurs disciplinaires : la recherche en philosophie est évidemment très différente de celle en biologie moléculaire ou en archéologie. 

On peut également distinguer, à la suite des travaux de Terry Shinn, différents régimes de recherche : régime utilitaire, académique et technicoinstrumental. 

Selon les différentes formes de recherche rencontrées, différentes sortes de normes et de règles encadrent les pratiques scientifiques. Ces normes et ces règles ne sont pas toujours d'ordre juridique. La sociologie des sciences fixe ces normes liées au champ scientifique. On va ainsi parler de l’Ethos de la science (Ethique de la science) pour designer l’ensemble de ces normes dont les principales sont : 

-l’universalisme : les connaissances scientifiques sont indépendantes de leurs producteurs ; 

-le communisme ou communalisme : les connaissances scientifiques doivent rester des biens publics ; 

-le désintéressement : la science ne vise que la vérité ; 

-le scepticisme organisé : encourager la mise en doute et la critique des résultats scientifiques.  

Les différentes formes de recherche se distinguent par le système normatif qui les encadre, mais aussi de manière plus concrète par les lieux, les métiers, les modes de financement et d'évaluation, etc. 

La recherche scientifique est généralement inscrite dans des lieux particuliers, qui offrent aux chercheurs les moyens d'exercer leur activité. Ces lieux peuvent être des laboratoires, mais ce n'est pas systématiquement le cas. 

Pour de nombreuses disciplines, en particulier celles des sciences humaines et sociales, l'activité de recherche peut se dérouler hors des murs du laboratoire. C'est évident pour le philosophe, mais ce peut être également le cas du mathématicien, du sociologue, de l'historien. 

Outre ces situations particulières où l'activité de recherche peut accompagner les chercheurs où qu'ils soient, certaines disciplines se distinguent par leurs propres lieux de recherche : les centres d'archives pour l'historien, le chantier de fouille pour l'archéologue, le "terrain" pour le sociologue ou l'anthropologue, l'observatoire pour l'astronome, ... 

La recherche vise évidemment à produire des connaissances scientifiques. Mais ces connaissances peuvent prendre des formes diverses : il peut s'agir de publications, de rapports, de communications orales, etc. Enfin, ces connaissances peuvent être incorporées dans de nouvelles machines, de nouveaux instruments ou dispositifs. Ce sont tous ces produits qui, en étant diffusé au sein de la communauté scientifiques, permettent au chercheur d'être reconnu par ses pairs, et de recevoir en retour les moyens nécessaire à la poursuite de son travail. 

Les chercheurs scientifiques publient leurs travaux dans diverses catégories de publications: 

-les revues de publications scientifiques à comité de lecture (on peut citer Nature, Science, mais des milliers d'autres revues spécialisées, plus ou moins prestigieuses, existent) ; 

-les comptes rendus de conférences à comité de lecture: la publication y est soumise à l’avis conforme d’un comité de scientifiques ; 

-des ouvrages collectifs rassemblant des articles de revue ou de recherche autour d'un thème donné, coordonnés par un ou plusieurs chercheurs appelés éditeurs ; 

-des monographies sur un thème de recherche ; 

-des revues sans comité de lecture, par exemple les revues d'actualité des sociétés savantes ; 

-des comptes rendus de conférences sans comité de 

lecture ; 

-des monographies de recherche ou d'enseignement. 

Le terme de publication scientifique ne recouvre normalement que les trois premiers cas, c’est-à-dire des publications techniques évaluées par un comité scientifique, dirigées vers un public de spécialistes uniquement (chercheurs du domaine et de domaines proches, et plus rarement ingénieurs confrontés à un problème d'ordre fondamental). Les scientifiques peuvent en revanche être sollicités par des médias visant le grand public à des fins de vulgarisation scientifique, par exemple dans des magazines de vulgarisation scientifique (Pour la Science, Science et Vie, etc.), mais aussi dans le cadre d'émissions audiovisuelles. 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

Chapitre premier: 

De la science et de la recherche   

Avant d’affronter systématiquement les étapes de la recherche scientifique, disons un mot sur la science ainsi que sur la recherche. 

I. De la science 

Dans un sens plus restreint, la science désigne tout savoir considéré comme objectif et, par conséquent, vérifiable.  

La recherche d’une définition exhaustive de la science, amorcée par les penseurs de l’Antiquité, constitue l’un des thèmes majeurs de la philosophie des sciences.  

En grec, dianoia, généralement employé dans le sens de pensée discursive, est une approche scientifique visant à la connaissance ; épistémé est : 

- selon Platon, la connaissance parfaite ;  

- selon Aristote, l'épistémé ne concerne que ce qui est objet de démonstration ; 

-Descartes va plus loin dans le rationalisme en affirmant que « toute connaissance qui peut être rendue douteuse ne doit pas être appelée du nom de science ».  

II. De la recherche  

La recherche est un effort de l’esprit qui permet de découvrir une vérité sur un sujet donné ; c’est une investigation organisée pour résoudre des problèmes, tester des hypothèses, ou inventer de nouveaux produits.  

La recherche n’est pas un plagiat des travaux d’autrui, quelque chose qu’on ne peut (ou qui et impossible à) trouver, une falsification des données pour prouver quelque chose, une publicité mensongère (en diffusant des informations pouvant tromper le public). 

1. De la recherche systématique  

Une recherche est dite systématique  dans la mesure où elle suit des étapes ordonnées de manière logique. Ces étapes sont :  

- comprendre la nature du problème étudié et identifier les champs de connaissances en lien avec un tel problème;  

- établir l’état de l’art, c’est-à-dire collecter/étudier la littérature pour comprendre comment les autres chercheurs ont approché le problème;  

- collecter les données de manière organisée et contrôlée en vue d’arriver à des décisions valides;  

- analyser les données appropriées au problème étudié;  

- tirer les conclusions qui s’imposent et faire les généralisations qu’il faut. 

2. De la recherche plus élaborée  

Une recherche est dite plus élaborée dans la mesure où elle : 

• est basée sur le travail d’autrui; 

• est reproductible; 

• est généralisable à d’autres contextes; 

• est basée sur des arguments logiques et attachée à une théorie; 

• génère de nouvelles questions;  

• est incrémentale (Incrément : accroissement de la valeur d'une variable à chaque phase de l'exécution d'un programme); 

• est en général une activité apolitique qui doit être menée pour améliorer le bien-être de la société. 

3. De la méthode scientifique en recherche   

De manière générale, la recherche scientifique intègre une utilisation du raisonnement inductive et du raisonnement déductive.  

- Ceci est fort utile pour expliquer et/ou prédire des phénomènes. 

- La supposition basique (qui se rapporte à une base, qui a les propriétés d'une base) de toute méthode scientifique est que : tout effet/observation a une cause. 

Disons que la recherche est un raisonnement inductif/déductif. 

• Tout d’abord, construire des hypothèses à partir des observations causales et des connaissances a priori  (Raisonnement inductif) ; 

• Déduire ensuite les conséquences ou les implications à partir des hypothèses (Raisonnement déductif) 

• Tester ensuite les implications en vue de confirmer ou rejeter les hypothèses.  

4. Des fonctions de la recherche  

La recherche scientifique peut comporter six fonctions ou objectifs principaux : 

• Diagnostic  

Diagnostiquer signifie reconnaître une maladie par ses symptômes (médecine) ; identifier un problème à partir des observations, de contrôles ou de tests (sens figuré). 

Le diagnostic est l’une des fonctions les plus importantes de toute recherche scientifique car la caractérisation de la population étudiée et le diagnostic du phénomène sur lequel se concentre la recherche est la première étape, voire la plus importante, de la recherche scientifique. 

• Exploration  

S’inspirant du sens médical, l’exploration est un examen des parties intérieures du corps, malades ou suspects, à l’aide d’instruments ou des procédées spéciaux. 

L’une des fonctions de la recherche scientifique est également de rechercher des informations, d’explorer des faits et de recueillir des preuves et des données. 

• Interprétation  

Déterminer un phénomène ou un modèle dans la société et rechercher des informations suffisantes pour le comprendre amènent le chercheur à fournir une interprétation ou une analyse précise du phénomène étudié. 

Basée sur le diagnostic et l’exploration, l’interprétation est le troisième objectif de la recherche scientifique.  

• Prévision  

La prévision est l’annonce d’un évènement futur ; démarche rationnelle permettant cette annonce. 

La prédiction ou l’extrapolation est la cible de nombreuses études scientifiques qui surveillent l’évolution temporelle des phénomènes sociaux ou celles qui étudient les relations entre différents facteurs de la société et l’étendue de leur influence les uns sur les autres. Dans ces cas, la prévision scientifique est basée sur l’étude des modèles sociaux et l’observation stricte des phénomènes et des comportements dans la société.  

• Contrôle  

Le contrôle est un examen, une surveillance, une inspection, une supervision. 

En raison de la nature du travail de recherche et de sa capacité à détecter des modèles sociaux ainsi qu’à prédire sur la base des données et des informations du groupe d’une manière scientifique précise, le contrôle, la maîtrise et la planification deviennent des fonctions de base de la recherche scientifique.  

• Archivage  

Enfin, la sixième fonction de la recherche scientifique est de créer une banque de données et des archives de données dont d’autres chercheurs peuvent bénéficier. 

L’archivage est la conservation de documents cartographiques disposés suivant un ordre systématique permettant leur consultation ultérieure.   

5. Caractéristiques des connaissances scientifiques 

Il existe six caractéristiques de la connaissance scientifique, à savoir : 

• L’accumulation  

La recherche scientifique ne part pas de zéro mais bénéficie plutôt de ce qui a été précédemment publié dans son domaine. Elle apporte une alternative ou une nouveauté, ou encore prouve des connaissances antérieures.  

C’est ainsi que les connaissances scientifiques augmentent et s’accumulent avec chaque nouvelle recherche ajoutée à la littérature scientifique.  

• L’organisation  

La connaissance scientifique est une connaissance organisée et systématique qui peut être évaluée avec des preuves qui soient claires et spécifiques. 

• La causalité  

La causalité est une question complexe en sciences sociales, et il convient de vérifier qu’il existe une relation causale et pas seulement une corrélation entre deux variables.  

• La précision  

Précision dans le choix de la méthodologie de la recherche scientifique et dans l’utilisation des termes et concepts.  

• L’objectivité  

Le chercheur doit être neutre, faire abstraction autant que possible de lui-même, et étudier les faits et les données tels qu’ils sont en réalité. 

• La généralisation  

La généralisation est l’action visant à susciter l’adhésion la plus large possible à des principes, des règles, des valeurs dominantes. Elle (généralisation) n’est possible que si l’échantillon est représentatif. 

Ainsi, les résultats d’une recherche qualitative ne peuvent pas être généralisés car l’échantillon est souvent de petite taille et non représentatif. 

6. De l’éthique de la recherche scientifique 

Le premier objectif de tout chercheur est d’obtenir des informations et des données. Or toutes les méthodes d’obtention d’informations ne sont pas légales et éthiques. L’éthique de la recherche scientifique exige le respect de la vie privée des participants à la recherche, la préservation de leurs droits et le respect de leurs opinions, ainsi que la préservation de la sécurité des participants et du chercheur, et ce à n’importe quel  prix ! Il est vrai que l’éthique de la recherche scientifique limite souvent l’accès à l’information. Cependant, la recherche scientifique s’accorde aujourd’hui à donner la priorité au respect de l’éthique de la recherche, même au détriment de l’accès à l’information.  

Dans le but de préserver le respect des droits des individus et groupes qui participent aux études scientifiques, nous ne pouvons aujourd’hui faire aucun travail de recherche qui ne respecte pas les règles de l’éthique de la recherche mentionnée cidessous : 

• Honnêteté  

Le chercheur doit être honnête et clair avec les participant.es à la recherche. Il doit leur expliquer la recherche et son objectif et leur donner accès aux informations de base qui constituent le fondement de sa recherche. Le chercheur doit également être honnête avec ses lecteurs en transférant des informations de manière honnête et véridique sans falsifier aucune information ou compléter des informations partielles basées sur des théories antérieures ou ses opinions personnelles.  

• Anonymat  

L’une des conditions de base pour respecter l’éthique de la recherche scientifique est de protéger l’identité des participants à la recherche en ne donnant pas leur vrai nom ou en n’utilisant pas d’indices qui pourraient conduire à révéler leur véritable identité. 

• Confidentialité  

La confidentialité est le fait de garder un secret. La question de la vie privée concerne la protection des données que le chercheur a collectées pendant la période de recherche. Les données contiennent de nombreuses informations privées et précises. Le chercheur doit garantir la confidentialité des informations et les conserver dans un endroit sûr de sorte que personne ne puisse y accéder ou y consulter les données. Habituellement, les informations sont détruites une fois la recherche terminée, surtout si elles contiennent des informations confidentielles et sensibles. 

• Confiance  

La confiance est un sentiment de sécurité vis-à-vis de quelqu’un ou de quelque chose ; c’est l’assurance qu’on a de quelque chose.  

Le chercheur doit essayer de construire une relation de confiance avec les participants à la recherche afin d’obtenir une plus grande coopération et des résultats plus précis et crédibles. Ainsi, lorsque le  participant fait confiance au chercheur il est généralement plus généreux, franc et précis dans ses réponses et ses informations. 

• Consentement  

Consentir signifie accepter la réalisation d’une chose ; accorder,… 

Le chercheur doit toujours s’assurer d’obtenir le consentement des participants avant de commencer tout travail de recherche sur le terrain. Le consentement est généralement écrit en demandant au participant de signer une déclaration de consentement pour participer à la recherche. 

Cette déclaration comprend une explication claire du but de l’étude et de ce qu’elle exigera du participant. De plus, cette déclaration doit expliquer au  participant quels sont ses droits pendant et après l’étude. Le chercheur ne doit, à aucun stade de la recherche, utiliser la méthode de l’intimidation pour obtenir des informations ou pour faire pression sur le participant pour qu’il ne se retire pas de la recherche. 

• Retrait  

Le retrait est considéré comme l’un des droits les plus importants des participants à toute recherche scientifique. Le temps que le participant consacre à la recherche relève de sa décision personnelle, d’autant plus que la plupart des participant.es à l’étude sont généralement des volontaires. Le consentement à participer à la recherche ne garantit pas que le  participant restera jusqu’à la fin et le retrait est un droit que le chercheur  doit respecter. Par conséquent, il est toujours conseillé au chercheur d’essayer d’atteindre le plus grand nombre possible d’individus dans l’échantillon en s’assurant que son étude couvre un groupe d’individus suffisant car il est attendu que certains des participant.es se retireront pendant la recherche. 

• Enregistrement audio ou photographie  

Le chercheur n’a pas le droit d’enregistrer des voix ou de prendre des photos ou des vidéos sans que les participant.es ne soient informés et consentants. Il n’est pas correct que le chercheur demande le consentement du  participant après avoir terminé l’enregistrement ou pris la photographie, car l’approbation doit toujours avoir lieu avant de commencer la recherche. 

• Tromperie ou faux espoirs  

Dans de nombreux cas, les participant.es à la recherche pensent que leur participation leur permettra d’améliorer leurs conditions de vie. Par conséquent, le chercheur doit s’assurer qu’aucun faux espoir ou promesse ne se fasse en dehors du cadre de la recherche. Si la participation à la recherche comprend une compensation financière pour le temps consacré, le chercheur doit souligner que celle-ci n’est pas liée aux résultats de la recherche. Il a été observé que les participants qui reçoivent une allocation en espèces pour leur contribution ont tendance à donner des réponses qui, selon eux, satisferont le chercheur. Il s’agit d’un risque majeur pour la fiabilité et l’exactitude de la recherche. 

• Prendre en compte les sentiments des autres (vulnérabilité)  

L’une des règles de l’éthique de la recherche scientifique est aussi de prendre en compte les sentiments des autres et de respecter les croyances et opinions de tous les participants, même si elles sont fondamentalement incompatibles avec les croyances du chercheur. 

 

 

• Sécurité  

Il n’y a aucune information qui ne mérite de mettre en danger le chercheur lui-même ou les participants à sa recherche. La sécurité est un aspect essentiel de la recherche et il est contraire à l’éthique de placer quiconque dans une situation qui pourrait menacer son intégrité physique ou psychologique. Par conséquent, le chercheur doit s’assurer que l’environnement dans lequel la recherche est menée n’est pas dangereux et ne menace pas sa sécurité ou celle des participants. 

• Accès à l’étude (feedback)  

Enfin, les participants à la recherche ont le droit de revoir l’étude avant sa publication pour s’assurer que le chercheur n’a pas interprété ce qui a été dit ou fait de manière incorrecte ou d’une manière qui pourrait causer un préjudice au participant. 

7. De la recherche scientifique dans des zones de conflit et de guerre 

Il y a un intérêt particulier à comprendre et à étudier les zones affectées par les conflits et les guerres. Cependant, cela pose de nombreux défis éthiques et méthodologiques en termes de possibilité de mener des études scientifiques dans de telles circonstances. 

La principale préoccupation de la recherche scientifique dans les zones de conflit est la sécurité du chercheur et celle des participants à la recherche. 

Comme nous l’avons déjà dit, aucune recherche ne mérite de mettre en danger notre vie ou celle des participant.es. Cependant, cela ne signifie pas qu’il n’est pas important de mener des études dans les zones de conflit s’il est possible de garantir un niveau minimum de sécurité pour l’équipe et les participants.  

En cas de conduite de recherches dans  des zones de guerre, nous devrons toujours nous assurer que le bénéfice de cette étude sera bien supérieur au risque auquel le chercheur et les participants peuvent être exposés. Par conséquent, le sujet de recherche doit être important et lié au conflit, la recherche doit ajouter des connaissances nouvelles et précieuses et le chercheur doit publier ses recherches et utiliser ses résultats dans le plus grand nombre de plateformes possible.  

Il n’est pas recommandé de mener des études qui ne sont pas directement liées au conflit ou des études d’importance secondaire en raison de la situation sécuritaire critique dans les zones de conflit. Outre les défis sécuritaires qui s’imposent la plupart du temps au chercheur et son recours à des méthodologies de recherche compatibles avec le danger et les obstacles, il existe des défis éthiques que le chercheur doit également prendre en compte. Or, la plupart du temps, les chercheurs traitent les sociétés dans lesquelles ils interagissent comme un champ d’informations et d’expériences pour eux ; ce qui est contraire à l’éthique.  

Les gens qui vivent dans des zones de guerre souffrent suffisamment et le chercheur ne doit donc pas s’attendre à ce que ses recherches soient  intéressantes ou prioritaires pour eux. Le mécontentement s’exprime souvent à propos des chercheurs qui viennent collecter des informations et rédiger des études sans maintenir le contact avec les habitants des zones qu’ils étudient et sans les informer de la publication de la recherche ou les aider à utiliser les résultats de la recherche pour améliorer leurs conditions de vie. Il est par conséquent utile que chaque chercheur se pose cette question avant de quitter le terrain : qu’est-ce que j’ai fait pour eux ? Les personnes qui aident pendant la recherche apportent beaucoup au chercheur (temps, informations, etc.), mais peu de chercheurs en revanche pensent à ce qu’ils offrent aux communautés dans lesquelles ils mènent leurs recherches. Ce sujet devient plus délicat encore en temps de crise parce que les moyens de subsistance ne sont pas garantis aux populations et que la recherche scientifique devient alors un luxe si elle ne se traduit par aucun avantage direct et tangible. 

De plus, il existe d’autres défis éthiques liés à la santé mentale des personnes participant à la 

recherche. Par conséquent, le chercheur la chercheuse  doit avoir une vaste expérience des travaux de recherche sur le terrain et savoir faire face à des cas exceptionnels. Par exemple, il n’est pas permis au chercheur de mener des entretiens avec des personnes qui ont subi la perte d’un proche ou une blessure qui a causé un handicap, ou encore un viol ou toute atrocité de guerre, sans la présence d’un psychologue. En effet le simple fait de poser une question au participant peut l’exposer à une crise psychologique dont il se passerait volontiers. Il n’est pas éthique pour le chercheur de rouvrir des plaies sans s’assurer qu’elles peuvent être refermées. Il doit s’assurer que la recherche n’ait pas de répercussions négatives sur les participant.es. 

8. Des types de recherche 

Il serait utile de classifier les études faites au niveau de la recherche et de les mettre dans une catégorie spécifique car chaque catégorie ou type de recherche utilise un ensemble spécifique de procédures. 

On va distinguer la recherche selon le but visé  ou la méthode utilisée. 

• But visé = degré avec lequel les résultats de recherche sont applicables et généralisables à l’éducation et à la vie pratique. Selon le but visé, on va distinguer :   

- la recherche fondamentale (entreprise principalement -mais pas toujours exclusivement- en vue de produire de nouvelles connaissances indépendamment des perspectives d'application)  

- la recherche appliquée (qui est dirigée vers un but ou un objectif pratique). 

- la recherche technologique (activités de développement), qui consiste en l'application de ces connaissances pour la fabrication de nouveaux matériaux, produits ou dispositifs. 

• selon la méthode employée (une méthode = techniques employées pour collecter et analyser les données), on va distinguer un certain nombre de recherches. Une méthode peut être :  

-historique : qui a rapport à l'étude du passé, à l'étude ou aux perspectives de l'histoire ; 

-descriptive : qui décrit, qui évoque concrètement des objets réels ; 

-corrélationnelle : rapport existant entre deux phénomènes qui varient en fonction l'un de l'autre parce qu'il existe un lien de cause à effet entre eux, ou qu'ils comportent des causes communes. Causalité, concordance, correspondance, dépendance, interdépendance, liaison, rapport, réciprocité, relation ; 

-ex-post facto : recherche où à la fois la cause et l’effet se sont produits et sont étudiés par le chercheur rétrospectivement ; et, 

-expérimentale : qui est fondé sur l'expérience scientifique; qui emploie systématiquement l'expérience. 

Exercice 

Par groupe de 3, rédiger des sujets de type descriptif, corrélationnel, rétrospectif, historique, expérimental,… 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

Chapitre deuxième: 

Des étapes de la recherche scientifique   

Par où commencer pour finir où? 

√ Curiosité (point de départ de toute recherche) → Trois étapes de la curiosité :  

- l’observation (décrire ce qu’on a vu, constaté, entendu) ; 

- l’étonnement (dire ce qui est spécifique et qui ferait qu’on soit surpris, étonné) ; 

- le questionnement (se poser une que question en fonction de ce qu’on veut savoir). 

Cette étape permet de se fixer sur le sujet à étudier. Il est recommandé qu’il doit être constitué de 15 mots (maximum) et contenir le problème et l’hypothèse à la fois. 

Exemple : Des travaux lourds et des accouchements prématurés en zone de santé de …. 

Habituellement, ce choix résulte d'un intérêt personnel pour un sujet spécifique, ou d'un changement de société, ou encore de l'intérêt du bailleur de fonds pour un sujet spécifique, ou enfin de la disponibilité de nouvelles informations. Comme le sujet de recherche est d’habitude général et vaste, il est nécessaire de définir un angle spécifique pour la recherche et de passer du sujet à la question de la recherche. 

 

√ Identifier le problème 

Il s’agit d’évaluer le problème quant à son importance d’un point de vue recherche. Mon problème existe-t-il objectivement ? Quels sont les facteurs importants qui prouvent son existence ? 

Exemple : Des travaux lourds et des accouchements prématurés en zone de santé de …. 

Structures Nombre total d’accouchements Nombre total d’accouchement prématurés pourcentage 

CSR….  

CS R….  

Hop ….  

Total    

 √ Revue de la littérature (études antérieures)  Cette étape comprend 2 moments : 

- les théories scientifiques sur le problème à étudier ; et, 

- les études antérieures sur le problème à étudier et dans son milieu de recherche (X a dit… ; Y a également dit...; X et Y ont oublié de dire… ; et moi je dis…….). 

La revue de la littérature est une section essentielle car elle définit le cadre théorique de la recherche et présente au lecteur les idées de base, les hypothèses et les théories avancées sur le sujet de la recherche. Ce passage permet de connaître et de comprendre les différents avis et recherches sur le sujet. La revue de la littérature permet de dégager des hypothèses et de déterminer les théories qui seront examinées dans la recherche. La revue ne doit pas être simplement un résumé des recherches antérieures, mais plutôt un examen complet, une évaluation et une discussion des études à la lumière du sujet de recherche présenté dans l'étude.  

Parmi les caractéristiques de la revue de la littérature figurent : 

- Exhaustivité dans la présentation de toutes les théories sur le sujet ; 

- Analyse et discussion, et pas seulement résumer et mentionner ; 

- Pensée critique et évaluation des théories avancées ; 

- Analyse et mise en rapport. 

→ Bref, elle permet de spécifier l’hypothèse à l’issu d’une critique de la littérature précédente: « A a dit…, 

B a dit…, A et B ont oublié de dire…Moi je pense que… » 

→ C’est le moment de se démarquer des autres, de démontrer l’originalité de son travail, de choisir le cadre théorique approprié 

→ Une réponse provisoire est formulée de manière à identifier la chose à expliquer (variable dépendante) et l’explication (variable indépendante). D’où, du respect pour le caractère provisoire: l’utilisation du conditionnel ou des formules équivalentes : « Il se pourrait que », « Il y a lieu de penser que », « X ne serait-il pas l’explication de Y? »,… 

√ Définir le parcours conceptuel et méthodologique 

1. Conceptualiser 

→ Définir les concepts clés par groupes de mots : variables (problème et hypothèse). 

→ Clarifier le passage de l’objet à son image mentale en partant des définitions existantes (dictionnaires, encyclopédies, littérature précédente), en évaluant ces définitions (mettre en exergue failles et mérites), en faisant le choix d’une des définitions précédentes ou en proposer une nouvelle. 

2. Opérationnaliser 

→ Identifier des indicateurs : ponts entre les concepts et la réalité  

3. “Process tracing” 

→ Spécifier le passage d’une VD à une VI : dire ce qui se passe entre VD et VI, dire ce qui fait que VI soit l’explication de VD, énumérer les variables intermédiaires.  

4. Identifier les variables de contrôle 

→ Partir de votre cadre théorique : trouver la théorie qui proposerait votre explication au phénomène/objet d’étude… 

→ Faire une liste de variables que les autres théories peuvent suggérer comme explication au phénomène/objet d’étude : ne considérer que les grandes familles théoriques (réalisme, idéalisme, marxisme, constructivisme, la géopolitique,..). 

5. Construire le cadre logique 

→ Le cadre logique est un tableau vade-mecum du chercheur 

→ Il contient de manière synthétique le squelette du travail 

- Les variables: dépendante, indépendante, intermédiaire et de contrôle 

- Les théories de références pour chacune d’entre les variables explicatives 

- Leurs dimensions respectives 

- Les indicateurs correspondants pour chacun d’entre eux 

- Les sources d’où on pense puiser les données sur chaque indicateur 

- Les techniques à utiliser pour exploiter les sources. 

Variables Dimensions Indicateurs Sources Techniques 

Variable Dépendante  

Variable Indépendante  

Variables Intermédiaires  

Variables de 

Contrôle  

Attention ! C’est après ce cadre logique qu’on sait désormais qu’est-ce qu’on va chercher, d’où on va tirer les informations, les techniques à utiliser, rédiger son questionnaire (si les sources d’information l’exigent)… C’est également à cette phase qu’on peut clarifier ses objectifs (globaux et opérationnels) en fonction des indicateurs, etc.    

6. Décrire la méthodologie 

- identifier la méthode de recherche; 

- identifier les techniques qui appuient la méthode sélectionnée   

- décrire sa population de recherche et sélectionner adéquatement les échantillons, les données, etc. 

- dire comment on va faire le dépouillement, le traitement des données 

- etc. 

√ Récolter et traiter les données → Collecter les données 

-Observer et collecter les informations nécessaires;  

-Préparer les données en vue de l’analyse (grille, table ou autre). 

→ Analyser et interpréter les résultats 

-Les résultats de la recherche sont générées à cette étape;  

-Les données sont analysées en vue de fournir l’information nécessaire pour tester l’hypothèse;  

-Les méthodes statistiques appropriées d’analyse sont utilisées pour tester l’hypothèse; 

-L’analyse peut être faite à la main, par machine,…  -Une fois l’analyse complétée, les résultats sont regroupés ou mis sous forme condensée; 

-Les résultats sont alors interprétés à la lumière de l’hypothèse et du problème de recherche étudié;  

-S’ensuit alors une discussion sur la consistance ou l’inconsistance avec des résultats existants, la place relativement à la science/génie;  

-Les conclusions finales sont alors tirées et le tout doit finir en un écrit scientifique. 

→ Discussion des résultats 

Il s’agit de procéder à l’évaluation du processus entier de la recherche et démontrer la pertinence ou la validité des résultats par rapport au problème de recherche et aux questions, aux hypothèses, au cadre de référence, de mettre les résultats en relation avec d’autres travaux et d’apprécier la question des limites de la généralisation des résultats. En bref, le chercheur discute les résultats de son étude à la lumière des travaux antérieurs, du cadre de référence et des méthodes utilisées dans le travail. Il tente, en fait de proposer de nouvelles interprétations d’un sujet connu ou une interprétation originale d’un nouveau sujet. Le chercheur s’attèle à l’authentification des résultats obtenu en s’assurant qu’ils sont conformes aux questions posées ou aux hypothèses formulées. Ensuite il procède à la discussion de la nature des relations entre les différentes variables. 

√ Nouvelles questions 

→ Une recherche finie par une préoccupation nouvelle. 

√ Références bibliographiques 

Une bibliographie est une liste structurée de documents citant l'intégralité des sources auxquelles vous vous référez dans votre travail de rédaction. 

Chaque type de document possède un modèle de citation propre à ses caractéristiques. 

Les pratiques (dans la mention des différentes informations qui constituent la référence bibliographique d'un document) restent multiples et plusieurs modèles de présentation des références bibliographiques coexistent : Morden Language Association (MLA) : d’usage en Lettres ; American Psuchological Association (APA) : d’usage en 

Psychologie ; Vancouver : d’usage en Médecine,… 

Exemple de MLA  

Parlant de la déforestation, Paluku Sinasi estime que « ……………….. »1. Il poursuit en disant « ………… »2. Il a également noté que « …………… »3. Cependant, Mumbere Kasika préconise une « ………………….. »4. Revenant sur Paluku Sinasi, les conséquences immédiates de la déforestation sont notamment « ………… »5 

 

 

1. Paluku Sinasi, J., La déforestation et ses conséquences, Paris, PUF, 2019, p. 17 

2. Idem, p.24 

3. Ibidem 

4. Mumbere Kasika, P., Les bienfaits du pétrole, Paris, PUF, 2020, p. 18 5. Paluku Sinasi, J., Op. Cit., p. 56 

   

Exemple d’APA   

Parlant de la déforestation, Paluku Sinasi estime que « ……………….. » (Paluku Sinasi, 2019, p. 17). Il poursuit en disant « ………… » (Idem, p. 17). Il a également noté que « …………… » (Ibidem). Cependant, Mumbere Kasika préconise une « ………………….. » (Mumbere Kasika, P., 2020, p. 18). Revenant sur Paluku Sinasi, les conséquences immédiates de la déforestation sont notamment « ………… » (Paluku 

Sinasi, J., Op. Cit., p. 56)  

 Exemple de Vancouver  

Parlant de la déforestation, Paluku Sinasi estime que « ……………….. »1. Il poursuit en disant « ………… »1. Il a également noté que « …………… »1. Cependant, Mumbere Kasika préconise une « ………………….. »2. Revenant sur Paluku Sinasi, les conséquences immédiates de la déforestation sont notamment « ………… »1  

 Attention : il convient dans ce cas de présenter sa bibliographie de manière cohérente et de n'employer qu'un seul modèle. 

Pour structurer les références, on peut les classer par ordre alphabétique de noms d'auteurs avec sous classement chronologique. Voir avec votre directeur de mémoire/thèse pour d'autres conseils de pratiques et voir « Méthodes de citation ». 

De manière simplifiée, voici comment il faut citer les références bibliographiques : 

1. Pour un seul auteur  

> Katsuba Kinyali, L., Silence, on meurt !, Paris, PUF, 2020, 344 p. 

Notons, tout de même, que le prénom peut être cité en toutes lettres ou en n'utilisant que l’initiale (Ladislas ou L.). 

2. Pour deux auteurs  

> Katsuba Kinyali, L et al , Silence, on meurt !, Paris, PUF, 2020, 344 p. 

3. Pour plus de deux auteurs  

> Katsuba Kinyali, L et alii , Silence, on meurt !, Paris, PUF, 2020, 344 p. 

4. Livre en anglais  

> Katsuba Kinyali, L., The Management of the Work in an International Organization, Paris, PUF, 2021, 144 p. 

5. Article d’une revue scientifique  

> Katsuba Kinyali, L., « Silence, on meurt ! », in Echo du Développement Rural, Kitsombiro, Editions CERDR, juillet 2021, pp 48-88. 

6. Dictionnaire ordinaire  

> Larousse, Paris, 2005 

7. Dictionnaire spécialisé  

> André Comte-Sponville, Dictionnaire philosophique, 

Nouvelle édition revue et augmentée, Paris, Ed. 

« Quadrige », 2013 

8. Encyclopédie  

> Katsuba Kinyali, L., « L’intuition », in Encyclopédie Universalis, Paris, PUF, 2021, pp 48-88. 

 

 

9. Thèse de doctorat  

> Katsuba Kinyali, L., La démocratie en crise en Afrique, Thèse de doctorat, Inédite,  Université Officielle de Bukavu, Faculté des Lettres, Département de Philosophe, 2020-2021, 344 p. 

10. Travail de Fin d’Etudes (Mémoire) ou Travail de Fin de Cycle (TFC)  

> Katsuba Kinyali, L., L’oligarchie est l’autre nom de la démocratie, Mémoire/TFC, Inédit,  Université Officielle de Bukavu, Faculté des Lettres, Département de Philosophe, 2017-2018, 87 p. 

11. Webographie  

> Katsuba Kinyali, L., « L’oligarchie est l’autre nom de la démocratie », in http//www.democratierepresentative.org, publié le 24 juillet 2017, mis à jour le 17 mars 2020, consulté le 22 mai 2020 à 13h45’. 

Souvent, les documents en ligne qui n’ont pas d’équivalent imprimé ne comportent pas de pagination. On tentera alors de fournir une information équivalente, soit le nom de la section, lorsque disponible, suivi de (« para. ») et du numéro de paragraphe, que celui-ci soit indiqué explicitement ou non.  

Exemple : Brisson, 2002, section Analyse, para. 4 

S’il n’y a pas d’auteur (anonyme vrai), ou d’auteur(s) au sens classique du terme, par exemple pour les articles de dictionnaires et d’encyclopédies et pour les ouvrages collaboratifs d’un site de type wiki, placer le titre de l’ouvrage comme auteur. 

Exemple : American Psychological Association (2001), Titre, Infos de publication. 

Comme le soulignent les gestionnaires de Wikipédia eux-mêmes, les articles peuvent être modifiés en tout temps par n’importe qui. C’est la règle de base de cette encyclopédie.  

Cependant, plusieurs de ces articles ont atteint une excellente qualité, tout en conservant une bonne stabilité, car toute tentative d’introduire des erreurs dans un article, ou carrément de le « vandaliser », est rapidement corrigée. Ces articles peuvent très bien être suggérés comme références générales sur un sujet.  

12. Discussion personnelle avec quelqu’un 

(lettre, courriel, conversation, ...) 

Il peut arriver que l’on souhaite faire référence à une information qui n’est pas publiée mais que l’on a obtenue au cours d’une discussion personnelle (lettre, courriel, conversation,...). Dans ce cas, on ne peut évidemment s’approprier cette information. Il convient de la rapporter à son véritable auteur en indiquant dans un renvoi les noms, l’initiale de son prénom, la mention « communication personnelle », puis la date, aussi précise que possible.  

Exemple : Katsuba Kinyali,L., Communication personnelle, 21 février 2022 

Attention! Comme il ne s’agit pas d’un document pouvant être retrouvé par le lecteur, il ne faut pas l’ajouter à la liste des références en fin de texte. 

13. Des références en bas de page 

Lorsque, sur une même page, la référence suivante concerne le même auteur, le même ouvrage,…mais avec une page différente, il faut écrire Idem, p… ; si toutes les indications sont les mêmes, y compris la page, il faut écrire Ibidem ; si entre les références d’un même auteur il y a une référence d’un autre auteur, on va écrire la deuxième référence du premier (si l’ouvrage est le même) comme suit : Auteur, Op. Cit., p…  

14. De la référence aux idées d’un autre 

Idéalement, il convient de ne pas se contenter de ce qu’en dit un autre auteur (qui a peut-être mal compris ou mal interprété le document original), mais de lire le document original afin d’être sûr de ce qui y est dit. Si ce n’est pas possible, il faut faire clairement apparaître que ce qu’on a lu, ce n’est pas le document original (appelé document primaire). C’est ce qu’on appelle un document (ou référence) secondaire. Dans ce cas, indiquer le nom de l’auteur du document primaire et, entre parenthèses, « cité par » et le nom de l’auteur du document secondaire.  

Exemple : En 1994, Durand (cité par Dupont, 2007) proposait que ...  

15. Mention d'édition  

La mention d'édition n'est mentionnée qu'à partir de la seconde édition. Préciser également qu'il s'agit d'une nouvelle édition lorsque cela est mentionné sur la page de couverture ou de titre (Nouvelle éd.). 

16. Édition → Lieu : éditeur, année d'édition  

S'il y a plusieurs villes d'édition, ne mentionner que la ville française. Indiquer [s.l.] si la ville n'est pas mentionnée. Année d'édition (date de publication). Prendre la date de l'achevé d'imprimé si la date est absente avant la page de titre. Dans le système Harvard Auteur (année), ne pas répéter la date si elle n'est pas plus complète que l'année déjà citée après le nom de l'auteur. 

Si le document ne comporte aucune date de création ni (pour un document en ligne) de mise à jour, on indique « n.d. ». 

 

 

 

 

 

17. Congrès , colloques , conférences  

NOM, Prénom ou Initiales de l'auteur du congrès / de la conférence. Titre du congrès / de la conférence : nom du congrès / de la conférence, date du congrès / de la conférence, Lieu du congrès / de la conférence, organisateur du congrès / de la conférence7. Lieu d'édition : Éditeur, date de publication. Titre de la collection, n° de la collection. ISBN.  

Exemple : COMITE EUROPEEN DE DROIT RURAL. 

Le défi de la diversification des entreprises agricoles : XXVe congrès et colloque européen de droit rural, Cambridge, 23-26 septembre 2009. Sous la dir. de Richli Paul. Paris : L'Harmattan, 2011. Droit et espace rural. 978-2-296-56192-2.  

18. Chapitre d'un livre imprimé : l'auteur du chapitre est le même que celui du livre 

NOMS, Prénoms ou Initiales des auteurs. Titre du chapitre. In : Titre de l'ouvrage et complément de titre en italiques. Mention d'édition. Créateurs secondaires. Lieu d'édition : Éditeur, année de publication, numérotation de volume, pagination de la partie. Titre de la collection, n° de la collection. ISBN.  

Exemple : ASSOCIATION FRANÇAISE DE 

NORMALISATION. NF ISO 690, août 2010 : Principes directeurs pour la rédaction des références bibliographiques et des citations des ressources d'information. In Normes de catalogage : normes fondamentales. Tome 1 : Formation des bibliothécaires et documentalistes. Nouvelle éd. Saint-Denis La Plaine 

: AFNOR, 2011, p. 497-544. ISBN : 978-2-12-484461-6.  19. Chapitre d'un livre en ligne 

NOMS, Prénoms ou Initiales des auteurs. Titre du chapitre. In : Titre de l'ouvrage et complément de titre en italiques [en ligne]. Mention d'édition. Créateurs secondaires. Lieu d'édition : Éditeur, année de publication, numérotation de volume, pagination de la partie. [Consulté le jj/mm/aaaa]. Titre de la collection, n° de la collection. ISBN ou DOI. Disponible à l'adresse 

: URL ou http://dx.doi.org/DOI 

Exemple : HUGO, Victor, La vieille chambre, In  

L'Homme qui rit [en ligne], Édition 10. [S.l.], Édition Project Gutenberg, 2004, livre huitième, chapitre 4, Mise à jour : avril 2004, [Consulté le 4 janvier 2012], Disponible à l'adresse : http://www.gutenberg.org/ dirs/etext04/8lhmq10h.htm 

Exercice 

1. Cherchez un sujet de votre choix (de type corrélationnel) 

2. Dites quel est votre problème 

3. Identifiez les facteurs importants de ce problème  

4. Proposez une hypothèse pour ce sujet 

5. Identifiez les variables (dépendante et indépendante) 

6. Proposez un sens à ces variables  

7. Construisez le cadre logique 

8. Dites à quelle théorie cette recherche pourrait être liée. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre troisième : 

Des concepts usuels lors de la rédaction d’un travail scientifique  √ Des éléments préliminaires  

Il s’agit ici des parties qui précèdent le travail proprement dit.  

1. Epigraphe 

Il s’agit d’une Courte citation qu'un auteur met en tête d'un livre, des chapitres de ce livre, pour en indiquer l'esprit. 

Après cette citation, qui donne presqu’une idée globale sur le travail, il faut marquer l’auteur entre parenthèses. Exemple : «  La vérité, l'âpre vérité  » (Danton). 

2. Dédicace / In memoriam 

-Dédicace : hommage qu'un auteur fait de son œuvre à quelqu’un, par une inscription imprimée en tête de l'ouvrage. 

-In memoriam : hommage qu’un auteur fait de son œuvre  à une personne déjà décédée. 

3. Remerciements  

Il s’agit ici des témoignages de reconnaissance. Les remerciements sont optionnels mais fortement conseillés. Le contenu de cette page est libre.  

Attention ! Chaque remerciement doit être accompagné d’une justification (le pourquoi de cette reconnaissance). 

Pour un travail scientifique, il faut remercier en premier lieu ceux qui ont guidé vos balbutiements scientifiques, le Directeur ainsi que le co-directeur.  

4. Liste d’acronymes 

C’est dans cette liste que nous mettons les abréviations (Ed. pour Edition, prof. pour professeur,…), les sigles (ESU pour Enseignement Supérieur et Universitaire,…), les différents symboles (% pour pourcentage, $ pour dollar,…), les mots anglais utilisés en français [Algol pour algo (rithmic) l 

(anguage)] 

√ Des éléments de l’introduction générale 

Notons, avant toute chose, que pour tout travail scientifique on rédige l’introduction générale après le développement. C’est du corps du travail qu’on tire les éléments de l’introduction. 

1. Problématique 

Une problématique est une présentation du problème faisant objet de la recherche. Cette présentation doit se dénouer par une question devant guider la recherche. 

La recherche naît toujours de l’existence d’un problème à résoudre, à clarifier. Il y a problème lorsqu’on ressent la nécessité de combler un écart conscient entre ce qu’on sait et ce qu’on devrait savoir. Et résoudre un problème, c’est trouver les moyens d’annuler cet écart, de répondre à une question. Autrement dit, il n’y a pas de recherche là où l’on ne pose pas de question. Einstein a pu dire que la science est bien moins dans la réponse que dans les questions que l’on se pose. 

Le chercheur commence par laisser naître en lui une idée avec laquelle il “jongle” pour orienter sa recherche. L’idée peut lui venir d’une observation, de ses expériences personnelles dans la vie courante ou dans la vie professionnelle, ou des écrits se rapportant au domaine d’étude, ou d’une insatisfaction par rapport à ce domaine particulier.  

La connaissance des travaux existants lui permet de savoir si une recherche est envisageable dans le domaine et peut lui suggérer le type de question à poser et le sujet précis à étudier empiriquement. 

Notons que l’on peut rédiger une problématique suivant deux méthodes : selon la méthode d’entonnoir (partir des données au niveau mondial, continental, national, provincial et finir par les données traduisant le problème en étude) et selon la méthode de la cuvette (présenter le problème en partant rien que des données qui traduisent le problème en étude). Le problème est présenté directement comme sur une assiette. 

2. Hypothèse 

Une hypothèse est une proposition relative à l'explication des phénomènes naturels, admise provisoirement avant d'être soumise au contrôle de l'expérience (incluant l'observation). 

Il s’agit donc d’une réponse anticipative (qui attend d’être vérifiée au cours de la recherche) à la question posée dans la problématique.   

L’essence d’une hypothèse réside en ce qu’elle peut être vérifiée. Elle contient des variables observables, mesurables dans la réalité et analysables.  

L’hypothèse doit être plausible, c’est-à-dire qu’elle doit être pertinente par rapport au phénomène à l’étude.  

Quelques éléments à ne pas oublier:  

- On peut avoir une hypothèse principale et des hypothèses secondaires ou opérationnelles (que nous pouvons assimiler aux indicateurs). Celles-ci doivent s’articuler autour de la principale et s’appeler les unes les autres dans une logique imposée par la problématique de la recherche ; 

- Pour vérifier une hypothèse, l’attitude de départ doit être celle de l’infirmer. Ce qui renforce le doute et crée les conditions de l’objectivité scientifique en réduisant les risques d’interprétations et orientations subjectives. L’hypothèse n’est confirmée que dans la mesure où aucune des données recueillies ne l’invalide.  

- Valider une hypothèse ne consiste pas à demander aux sujets enquêtés s’ils adhèrent à l’idée émise. 

3. Objectifs du travail 

Les objectifs sont des déclarations affirmatives qui expliquent ce que le chercheur vise, cherche à atteindre. Ils expriment l’intention générale du chercheur ou le but de la recherche et spécifient les opérations ou actes que le chercheur devra poser pour atteindre les résultats escomptés. 

- L’objectif général  

Il indique le but ou l’intention globale visée par la recherche. C’est un objectif de recherche. Il ne porte pas sur la pertinence ou les conséquences sociales. 

- Les objectifs opérationnels  

Ils précisent l’objectif général en insistant sur les points ou les aspects du problème étudié et les opérations à mener par le chercheur pour atteindre l’objectif général formulé. Les objectifs se formulent avec des verbes d’action pouvant conduire à des observations, tels que: observer, étudier, décrire, définir, énumérer, vérifier, identifier, construire, mesurer, évaluer, analyser, comparer.  

4. Choix du sujet 

Il s’agit de dire pourquoi on a choisi de travailler sur tel thème plutôt que tel autre, tel milieu plutôt que tel autre.   

5. Intérêt du travail 

Il s’agit de dire, par exemple,  quel intérêt  un vétérinaire, un sociologue, un technicien de développement rural,… aurait dans un tel travail. 

6. Méthode et techniques 

Quelle méthode, quelles techniques vous ont permises de faire votre étude ?  

Attention ! Une seule méthode peut être accompagnée de plusieurs techniques. Exemple, méthode analytique, comparative, compréhensive, dialectique, analytico-comparative,… Technique d’observation, questionnaire, interview,… 

Il est important de dire ce que c’est cette méthode ou technique (d’après des sources documentaires) avant de dire comment vous en avez fait usage. 

7. Délimitation du sujet 

Dites dans quel espace et pour quelle période se déroule votre recherche. 

8. Division du travail 

Il s’agit d’énoncer l’ossature du travail (parties ou chapitres) tout en prenant soin de dire de manière succincte de quoi il sera question dans chaque partie ou chapitre. 

9. Difficultés rencontrées 

Ici, il s’agit d’énumérer les difficultés auxquelles on s’est buté lors de la recherche ; tout en indiquant comment on les a surmontées.  

Attention ! Les difficultés du genre « n’avoir pas accédé aux données fiables,… » pourraient compromettre votre travail ! 

√ Des éléments des chapitres 

1. Cadre contextuel du travail (chapitre premier) 

Il s’agit de décrire le contexte dans lequel le travail se trouve. Ceci irait non pas dans le sens de la définition des concepts plutôt dans le cadre global du travail.   

2. Etat de lieux du problème de la recherche (chapitre deuxième) 

Il s’agit de faire la photographie du problème à étudier. Il faut indiquer que le phénomène existe et qu’il peut être étudié. Si le phénomène n’est pas là, alors il faut changer de sujet de recherche. C’est justement pour cela qu’on fait la pré-enquête. 

C’est dans cette partie qu’on présente le milieu d’étude suivi de la présentation du phénomène. C’est au bout de cet état des lieux que la problématique est tirée au clair !  

3. Revue de la littérature (chapitre troisième) 

La revue de la littérature est ce que l’on appelle communément Etat de la question. Il s’agit de jeter un coup d’œil sur les études antérieures  en vue de ne pas faire la même chose (dans le même milieu et pour la même période). C’est ici que se situe l’originalité du travail parce qu’on y énonce son hypothèse (différente de ce qu’ont fait les autres).  

4. Parcours conceptuel et méthodologique (chapitre quatrième) 

4.1. Conceptualisation  

Il s’agit d’élucider les concepts constitutifs du sujet en vue d’une compréhension claire de l’intitulé.  

Attention ! Il ne s’agit pas de définir n’importe quel concept du sujet. Il faut plutôt définir des groupes de mots (conformément aux variables).   

Il faut les définir d’après les auteurs et d’après vous-même.   

4.2. Variable 

La variable désigne une information identifiée par un nom, une adresse et pouvant prendre différentes valeurs. En recherche, on a notamment la variable dépendante, la variable indépendante (ou explicative), la variable intermédiaire, la variable de contrôle,… 

4.3. Opérationnalisation des variables 

Il s’agit d’énoncer les variables (Variable Indépendante, Variable dépendante, variable intermédiaire, variable de contrôle,…) et dire, dans un tableau, comment on peut les comprendre tout en indiquant les sources d’information.  

 

  

4.4. Indicateur  

C’est ce qui indique, permet de reconnaître une variable. Par exemple le diplôme est un indicateur du niveau d’instruction. Le chiffre d’affaires est un indicateur de performance commerciale. Il est nécessaire de traduire les concepts ou notions en indicateurs mesurable pour rendre l’étude opérationnelle.  

4.5. Théorique de référence 

Il s’agit de dire à quelles théories scientifiques se relient les variables ; comment ces théories sont comprises,…pourquoi on pense que c’est telle théorie qui doit être liée à telle variable plutôt qu’à telle autre?  

Cette partie concerne les paradigmes et les instruments de collecte de données. Le paradigme correspond à une modalité particulière d’organisation de la pensée scientifique. Il y a par exemple le positivisme, le structuralisme, la théorie des jeux, la théorie de la décision, le fonctionnalisme, l’analyse systémique, etc.  

4.6. Méthode   

C’est une marche, un ensemble de démarches que suit l'esprit pour découvrir et démontrer la vérité (dans les sciences). 

 

 

4.7. Technique   

Une technique est un ensemble de procédés empiriques  employés pour produire une œuvre ou obtenir un résultat déterminé. Qui concerne les procédés requis pour obtenir un résultat (dans quelque domaine que ce soit).   

4.8. Milieu d’étude 

Espace et le lieu où l’étude doit se dérouler. Le chercheur délimite dans l’espace la portée et l’étendue de l’étude et en donner les raisons.  

4.9. La population  

C’est la collection d’individus ou ensembles d’unités élémentaires sur lesquels l’étude est portée. 

Ces unités partagent des caractéristiques communes. 4.10. L’échantillon  

L'échantillonnage permet au chercheur de tirer des conclusions au sujet d'un tout, en n’en examinant qu’une partie.  

Attention ! Les chercheurs ne s'intéressent pas à l'échantillon lui-même, mais à ce qu'il est possible d'apprendre à partir de l'enquête et à la façon dont on peut appliquer cette information à l'ensemble de la population. A la différence d’un recensement où tous les sujets de la population sont « examinés », dans l’échantillonnage, une partie des sujets de la population est étudiée. Plusieurs échantillons peuvent être constitués. L’échantillon en lui-même n’est pas intéressant, ce sont les conclusions sur la population que l’on peut tirer de son observation qui en font l’intérêt : c’est l’inférence. 

5. Présentation et interprétation des données (chapitre cinquième) 

Ce point est le résultat du croisement entre les variables (variable dépendante et variable indépendante). On y présente les données de la recherche tout en les faisant parler. Notons que l’interprétation ne consiste pas à reprendre, dans un commentaire, les données déjà visibles dans des tableaux mais de les faire parler (tel chiffre élevé ou bas serait éventuellement la conséquence de…).  

6. Discussion des résultats (suite du cinquième chapitre ou carrément sixième chapitre -dans certains établissements) 

Il s’agit de procéder à l’évaluation du processus entier de la recherche et démontrer la pertinence ou la validité des résultats par rapport au problème de recherche et aux questions, aux hypothèses, au cadre de référence, de mettre les résultats en relation avec d’autres travaux et d’apprécier la question des limites de la généralisation des résultats.  

En bref, le chercheur discute les résultats de son étude à la lumière des travaux antérieurs, du cadre de référence et des méthodes utilisées dans le travail. Il tente, en fait de proposer de nouvelles interprétations d’un sujet connu ou une interprétation originale d’un nouveau sujet.  

Le chercheur s’attèle à l’authentification des résultats obtenus en s’assurant qu’ils sont conformes aux questions posées ou aux hypothèses formulées. Ensuite il procède à la discussion de la nature des relations entre les différentes variables. 

Travail de bibliothèque, ce point confronte les résultats de terrain à ce qui a déjà été découvert / constaté ailleurs (soit dans un  même angle soit dans l’angle contraire). 

Ce point  est très important et ne doit jamais manquer dans un travail. Allez à la bibliothèque, à l’internet,…pour étoffer cette partie.  

Nota Bene : dans les travaux scientifiques des Instituts Supérieurs de Développement Rural, on ajoute un autre chapitre sur le « projet » ou « stratégie » (comme solution au problème étudié).  

7. Conclusion générale 

Il s’agit de dire globalement ce que l’on peut retenir de la recherche. Dans cette partie, on revient sur le sujet, le problème de la recherche, l’hypothèse, le choix du sujet, les objectifs de la recherche, la méthodologie suivie, les résultats auxquels on a abouti, un mot sur l’hypothèse (confirmée ou infirmée) ainsi que sur les nouvelles questions. 

8. Bibliographie 

Présentation des ouvrages, revues,… réellement lus et non ceux se rapportant simplement à l’étude alors qu’ils ne figurent nulle part dans le travail.  

La bibliographie peut être présentée avec des soustitres (ouvrages, revues, thèses, dictionnaires,…) ou globalement (tout étant source d’information : ouvrage, revue, interview, film,…). L’essentiel est de la présenter (bibliographie) suivant l’ordre alphabétique. 

√ Des éléments complémentaires 1. Annexe 

On insère dans une annexe de l'information qui aide à comprendre la recherche : des croquis, tableaux, schémas, statistiques, figures ou questionnaires.  

Les annexes sont placées par ordre de mention dans le texte. On les place après la dernière page de texte et avant la bibliographie. 

2. Défense/Soutenance  

La défense/soutenance est l’épreuve finale. Il s’agit de présenter le travail devant un jury composé de trois membres ou plus et se soumettre à leurs critiques, suggestions et questions. 

L’étudiant prépare un résumé de son travail pour un exposé oral d’environs cinq à dix minutes. Dans ce résumé, il expose la problématique, l’hypothèse, le choix de son sujet, les objectifs de sa recherche, la méthodologie suivie (déroulement de la recherche), le traitement des données, les résultats auxquels il a abouti, fait parler son hypothèse (confirmée ou infirmée) et les recommandations. Il n’est pas mauvais de dire un mot sur les difficultés rencontrées ainsi que la manière dont on les a surmontées. Exercice 

Faites une recherche sur les différentes méthodes qu’on peut utiliser dans une recherche scientifique et décrivez-en 15 de votre choix. Exemple : méthode d’analyse, méthode descriptive, méthode fonctionnelle, méthode structurelle, etc.  

 

 

 

 

  

 

 

 

 Chapitre quatrième : 

De la récolte des données 

I. Quelques méthodes de recherche 

Il existe de nombreuses méthodes de collecte de données et de recherche que vous pouvez utiliser dans les parties théoriques et empiriques de votre mémoire ou thèse. 

Il est parfois difficile de déterminer quelle est la meilleure méthode pour répondre à votre question de recherche. 

Vous pouvez trouver un résumé des différentes méthodes de recherche et de collecte de données cidessous. 

Notez que cette liste n’est pas exhaustive. Il est aussi possible que vous utilisiez plusieurs types de recherche simultanément dans votre travail. 

1. Recherche transversale 

Dans la recherche transversale, vous collectez des données pour différents cas. La collecte des données est quantifiable pour deux variables ou plus. 

Le but de la recherche transversale est de déterminer les variations entre les différents cas. Notez qu’avec ce type de recherche vous ne pouvez pas établir une relation causale entre les variables, mais seulement établir s’il y a une relation entre les variables. 

 

Exemple de recherche transversale 

Un bon exemple de recherche transversale est la recherche de Blaxter (1990). Elle a prélevé un échantillon de 9 000 personnes et a recueilli des données sur le comportement tabagique, l’alimentation et la santé physique au moment de la mesure. Pour cette raison, elle a été capable de montrer qu’il existe une relation entre le fait qu’une personne fume ou son régime alimentaire. Cependant, une relation causale n’a pas été établie avec cela. 

2. Recherche descriptive 

Lorsque vous ne faites que des recherches sur un certain aspect et que vous cartographiez ces données, il s’agit d’une recherche descriptive. 

La recherche descriptive est souvent de nature quantitative et comporte généralement des questions de recherche spécifiques. Cela signifie qu’il existe déjà des connaissances préalables sur le sujet, sous la forme d’études antérieures. 

La recherche descriptive peut démontrer des associations entre les variables, mais elles sont seulement descriptives. Par exemple, aucune connexion causale ne peut être démontrée. 

Exemple de recherche descriptive 

Par exemple, la recherche descriptive peut montrer que les festivals en plein air sont les plus visités par les jeunes âgés de 18 à 25 ans. Cela vous donne un aperçu de l’état des choses à ce sujet. 

3. Recherche documentaire 

La recherche documentaire est une méthode de collecte de données que vous utilisez dès que vous avez à rédiger un mémoire ou une thèse. 

Pour la recherche documentaire, seules des données antérieures sont utilisées, c’est-à-dire les données déjà collectées par d’autres chercheurs. 

Elle prend souvent la forme de recherches littéraires, dans des articles ou des livres de différents auteurs. Il s’agit aussi de recherches dans les archives de musée et dans les rapports annuels des entreprises. 

Les résultats obtenus par la recherche documentaire soulèvent souvent de nouvelles questions. C’est pourquoi la recherche est suivie par des recherches plus empiriques. 

Exemple de recherche documentaire 

Le propriétaire d’une boutique en ligne pense que sa clientèle et ses ventes sont en déclin. Grâce à la recherche documentaire, vous pouvez déterminer si cela est effectivement le cas et si le chiffre d’affaires inférieur est lié aux influences saisonnières. Vous pouvez le faire en comparant les factures de l’année en cours avec les années précédentes. Les ventes sont-elles toujours rentables à cette période de l’année ou la baisse des ventes ne se produit-elle que cette année ? 

4. Recherche expérimentale 

Au cours d’une expérience, en tant que chercheur, vous manipulez une certaine variable (comme une circonstance ou un phénomène), après quoi vous examinerez l’effet de cette manipulation. Ce type de recherche est utilisé pour déterminer la causalité d’un phénomène. Vous examinez ici si la variable manipulée provoque une différence sur la variable dépendante. 

Une expérience peut se produire sous forme de recherche sur le terrain ou de recherche en laboratoire. 

Exemple de recherche expérimentale 

Supposons que vous voulez connaître l’effet de la boisson énergisante sur la performance sportive. Vous permettez aux répondants de venir dans un laboratoire deux fois et d’effectuer certains exercices. La première fois, ils ne boivent pas de boisson énergisante et la seconde fois, ils en boivent une certaine quantité. La boisson énergisante dans ce cas est votre manipulation. Vous pouvez mesurer l’effet de la boisson énergisante en comparant les résultats des deux situations. 

 

 

5. Recherche exploratoire 

En tant que chercheur, vous ne savez pas encore exactement quels résultats vous allez trouver et dans quelle direction votre recherche se déroulera. Vous voulez principalement obtenir des données et utiliser la recherche pour explorer le domaine de recherche. 

Le but de la recherche exploratoire est de mieux comprendre le problème. Pour cela, vous regardez les facteurs importants concernant votre sujet et les relations possibles entre eux. Il n’y a pas de restrictions ici, toutes les données potentiellement intéressantes sont collectées. 

La recherche exploratoire est souvent réalisée sous la forme d’une recherche documentaire ou d’une petite recherche quantitative (comme une étude de cas). 

Exemple de recherche exploratoire 

Par exemple, la recherche exploratoire peut fournir un aperçu des facteurs qui jouent un rôle dans le choix du domaine d’étude d’un étudiant. Par exemple, plus d’informations peuvent être obtenues avec des interviews sur ce sujet. 

6. Recherche fondamentale 

Lorsque vous faites de la recherche fondamentale, vous vous concentrez principalement sur l’acquisition de connaissances et pas tellement sur l’application de ces connaissances à la pratique. C’est une méthode très scientifique et souvent utilisée dans les universités. 

La recherche fondamentale s’oppose à la recherche appliquée, qui vise spécifiquement à faire des recommandations pratiques. Cependant, la distinction entre la recherche fondamentale et appliquée n’est souvent pas aussi stricte qu’il n’y paraît. La recherche fondamentale aboutit souvent à des applications pratiques. 

Exemple de recherche fondamentale 

Par exemple, avec la recherche fondamentale, vous pouvez étudier l’effet du rayonnement radioactif sur les gènes humains. Avec la recherche appliquée, cela peut être traduit dans la pratique (voir l’exemple de la recherche appliquée). 

7. Recherche d’inventaire 

Avec la recherche d’inventaire, on inventorie l’état des lieux dans un domaine spécifique. Vous pouvez penser à cartographier les nombres de visiteurs ou les chiffres de ventes. Ce type de recherche est principalement utilisé en sciences sociales et relève de la recherche descriptive ou exploratoire. 

Exemple d’enquête d’inventaire 

Un exemple de recherche d’inventaire est la recherche de Maes, Penne & Maeyer (2009). Ils ont mené une étude d’inventaire sur les enfants et les jeunes atteints de polyhandicaps sévères (EMB). 

L’espérance de vie des personnes atteintes d’EMB est faible, mais a augmenté grâce à un meilleur soutien médical. Tout comme avec les enfants et les jeunes avec EMB, on ne connaît pratiquement aucun chiffre sur les adultes avec EMB. Il était utile de faire un inventaire du nombre de personnes ayant un OGE afin de mieux comprendre comment le groupe d’enfants, de jeunes et d’adultes grandissant avec l’OGE. 

8. Recherche quantitative 

Dans la recherche quantitative, on se base sur des variables de mesure. Vous pouvez ensuite utiliser ces données pour effectuer une analyse statistique afin d’arriver à une conclusion, ce qui vous donnera un aperçu numérique de votre problème de recherche. 

Exemple de recherche quantitative 

Une enquête de satisfaction client sous forme d’enquête est un exemple de recherche quantitative. L’avantage d’une enquête est que vous pouvez choisir des options prédéterminées et que les résultats peuvent être analysés correctement. L’inconvénient d’une enquête quantitative sur la satisfaction des clients est que vous limitez les réponses des répondants et que vous pouvez donc manquer des informations. 

9. Recherche qualitative 

Lorsque vous voulez répondre à la question 

“pourquoi”, vous pouvez choisir la recherche quantitative. Dans ce cas, vous ne mesurez pas les variables, mais vous travaillez de manière plus interprétative. 

Exemple de recherche qualitative 

Vous pouvez également mener une enquête de satisfaction client sous la forme d’entretiens. L’avantage est que vous obtenez beaucoup d’informations des répondants. Vous pouvez poser des questions et aller dans la profondeur. 

L’inconvénient est qu’il est plus difficile d’analyser les résultats de manière chiffrée. 

10. Recherche en laboratoire 

En recherche de laboratoire, en tant que chercheur, vous n’utilisez pas une situation naturelle, mais vous créez vous-même une situation de recherche. Cela peut être dans un laboratoire, mais aussi un autre cadre artificiel. L’aspect le plus important ici est qu’en tant que chercheur, vous essayez d’exclure autant de facteurs externes que possible, car ils peuvent influencer vos résultats de recherche. 

Dans la recherche en laboratoire, vous devez respecter des conditions strictes afin de garder le contrôle sur diverses influences externes. Ceci est important pour la validité de vos résultats de recherche. 

 

 

Exemple de recherche en laboratoire 

Un exemple de recherche en laboratoire est l’étude de Brosschot, Benschop, Godaert, De Smet, Olf, Heijnen et Ballieux (1992). Ils ont étudié l’effet du stress psychologique sur la distribution et la fonction des cellules sanguines périphériques. Ils l’ont fait en augmentant le stress chez les sujets testés dans un laboratoire dans la condition expérimentale. Avant l’expérience et après l’expérience, des échantillons de sang ont été prélevés et l’état mental des personnes a été interrogé. 

11. Recherche longitudinale 

Lorsque vous faites de la recherche sur une longue période et que vous avez plusieurs périodes de recherche ou de mesure, on parle de recherche longitudinale. Une comparaison peut être faite entre la mesure de début et de fin (et des mesures intermédiaires) d’un phénomène particulier. Il est important que toutes les mesures soient effectuées de la même manière. 

L’objectif de la recherche longitudinale est de cartographier un développement sur une période spécifique. Une telle recherche prend souvent beaucoup de temps. 

Exemple de recherche longitudinale 

Vanderfaillie, Van Holen, De Maeyer, 

Vanschoonland et Andries (2012) ont fait une étude longitudinale. De cette façon, ils ont étudié le développement du comportement problématique chez les enfants adoptés. Pendant deux ans, ils ont suivi 49 enfants adoptés, enquêtant sur la relation entre les facteurs mondiaux, contextuels, familiaux et infantiles, avec une augmentation ou une diminution du comportement problématique. Après deux ans, les enfants placés en famille d’accueil ont augmenté dans 18 familles d’accueil, sont restés les mêmes dans 23 familles d’accueil et ont diminué pour 8 enfants placés. Une augmentation était principalement associée à l’utilisation de stratégies parentales négatives par les mères adoptives. Une diminution était liée à une éducation plus favorable. 

12. Recherche de masse ou d’enquête 

Avec la recherche de masse, vous utilisez une enquête pour comprendre et obtenir un aperçu de certaines variables économiques, sociologiques ou psychologiques au sein de votre échantillon. 

Exemple de recherche de masse/recherche par sondage 

Par exemple, une enquête pourrait offrir un meilleur aperçu de l’utilisation des réseaux sociaux par les jeunes âgés de 12 à 18 ans. Vous pouvez laisser ces jeunes remplir un sondage/questionnaire sur leur comportement sur les réseaux sociaux, qui contient des questions sur les réseaux sociaux qu’ils utilisent, pourquoi et à quelle fréquence. 

13. Recherche d’observation 

Pour la recherche d’observation, vous collectez des données en observant le comportement réel de votre échantillon. Observer signifie regarder, écouter et juger. 

La recherche observatoire est donc une méthode d’observation pour collecter des données.  

Avec ces observations, vous pouvez, par exemple, enquêter sur un sujet peu connu ou étudier une personne/un phénomène dans son environnement naturel. 

Exemple d’étude d’observation 

Un exemple de recherche observatoire est l’étude de Blatchford (2003). Ils ont examiné avec des observations comment la taille d’une classe influence le comportement des élèves. Ils s’attendaient à ce que plus une classe augmente, plus l’inattention des élèves augmente. Pour enquêter, ils ont observé deux groupes d’élèves, dans une grande et une petite salle de classe. 

14. Étude pilote 

L’étude pilote est une petite étude préliminaire que vous pouvez utiliser pour avoir une première impression de votre domaine de recherche. Vous rencontrez souvent cela dans la recherche scientifique. 

Le but d’une étude pilote est d’explorer et de tester. De cette façon, il est possible de déterminer quel échantillon est le plus approprié pour le ciblage d’un produit spécifique. 

Exemple d’étude pilote 

Une entreprise active dans toute l’Europe souhaite mettre un nouveau produit sur le marché. Afin de déterminer si les clients actuels de la ville de Paris sont intéressés par le produit, une étude pilote est en cours. Cela fournit des informations sur l’utilité de l’introduction du nouveau produit sur cette zone géographique. 

15. Recherche prospective 

Dans une étude prospective, vous commencez par prélever un échantillon, puis vous effectuez des mesures ou des observations. De cette façon, vous allez de la cause (par exemple, un style de vie) aux conséquences (par exemple une maladie contractée). Ce type de recherche est axé sur l’avenir et la recherche prospective est souvent utilisée dans le domaine médical. 

Exemple d’étude prospective 

Supposons que vous vouliez savoir comment une MTS particulière se développe. Vous ne pouvez pas forcer les gens à avoir des rapports sexuels à risque. 

Qu’est-ce que vous pouvez faire ? Sélectionnez un groupe de personnes ayant des habitudes sexuelles différentes, qui n’ont pas de MST au début de l’étude et suivez-les un moment. Vous suivez ensuite l’exposition et le développement de MST au cours de l’étude. 

16. Recherche relationnelle 

Dans la recherche relationnelle, vous mesurez si deux variables ou plus sont interdépendantes. Cela vous permet de démontrer s’il existe une relation significative entre les variables, la force de cette relation, la direction de la relation et la nature de la relation (linéaire ou non linéaire). 

Exemple de recherche relationnelle 

L’examen de la relation entre le QI des adolescents et leur performance scolaire est un exemple de recherche relationnelle. 

17. Recherche de réplication 

Dans la recherche de réplication, vous répétez une étude qui a déjà été réalisée. Vous pouvez le faire, par exemple, pour déterminer si : 

• la recherche a été effectuée correctement la première fois. 

• par exemple, la recherche s’applique également à un échantillon différent. 

• les résultats de la recherche sont toujours d’actualité. 

Afin de mener une étude de réplication, il est important que la recherche répétée soit répétable. Cela signifie que la méthode de cette recherche a été décrite exactement, de sorte qu’il est clair comment une étude de réplication peut être effectuée. 

La recherche sur la réplication peut être utile, par exemple, pour montrer que les résultats ne devraient pas être adoptés trop rapidement comme «vérité». 

Exemple d’étude de réplication 

Supposons qu’une étude ait montré que lorsque les adolescents jouent à des jeux violents, ils deviennent eux-mêmes plus violents. Dans ce cas, par exemple, vous pouvez effectuer une étude de réplication pour déterminer si vous trouvez les mêmes résultats, mais vous pouvez également rechercher si vous trouvez également cet effet pour les (jeunes) adultes. 

18. Recherche rétrospective 

Dans le cas de la recherche rétrospective, et contrairement à la recherche prospective, on part d’une conséquence (par exemple, l’incidence d’une maladie) à une cause (par exemple, un style de vie). Ici, les données qui sont déjà connues on recherche les causes. 

Cette façon de faire est largement utilisée dans le monde médical. 

 

 

Exemple d’étude rétrospective 

Un bon exemple de recherche rétrospective est la recherche de Pauw, Dieleman, Vogel et Eussen (2008). Ils ont fait des recherches sur la commutation ou l’arrêt du traitement du TDAH. Ils ont examiné combien de pourcent des patients ont continué, échangé ou arrêté de prendre le médicament. Après cela, ils ont essayé de définir des prédicteurs pour changer ou arrêter le traitement du TDAH. 

19. Recherche test 

Dans la recherche de test, on a une certaine attente se pose sur la base de théorie (s). Cette attente est également appelée une hypothèse. Vous testez ensuite vos hypothèses au moyen de la recherche. Vous confirmerez ou infirmerez l’hypothèse et pouvez seulement faire des recherches test si vous avez déjà une hypothèse. En plus de la théorie que vous utilisez, vous connaissez également des instruments de mesure de la population et des conditions de recherche avec lesquels vous travaillez. 

Exemple de recherche test 

Avec la recherche test, vous pouvez, par exemple, étudier si les étudiants obtiennent de meilleurs résultats à un examen lorsqu’ils assistent à des conférences en ligne que lorsqu’ils assistent à des conférences hors ligne. Pour cela, vous pouvez utiliser une expérience pour comparer les scores d’examen des étudiants qui suivent des conférences en ligne et hors ligne. 

Exemple d’hypothèse 

Les étudiants obtiennent de meilleurs résultats à un examen lorsqu’ils assistent à des conférences en ligne que lorsqu’ils assistent à des conférences hors ligne. 

20. Recherche appliquée 

Avec la recherche appliquée, vous effectuez des recherches pour la pratique. L’étude fournit des conclusions et des recommandations directement applicables dans la réalité. Il est également possible que la recherche contienne certains produits ou méthodes pouvant être appliqué. Lorsque vous rédigez une thèse pour une entreprise, vous finissez rapidement par la recherche appliquée. 

Exemple de recherche appliquée 

Contrairement à l’exemple d’une recherche fondamentale, la recherche appliquée peut être mise en place dans la réalité. Si l’effet du rayonnement radioactif sur les gènes humains est connu, vous pouvez utiliser la recherche appliquée pour aider à développer des médicaments pour les maladies causées par ce rayonnement. Ceci est une application pour la pratique. 

 

 

21. Recherche de terrain 

Dans la recherche de terrain, vous effectuez des recherches dans un cadre naturel pour vos répondants. Ici, vous collectez, analysez et interprétez vos données. Vous pouvez utiliser diverses méthodes de collecte de données, telles que des observations ou des entretiens. 

Exemple d’étude de terrain 

Pour un chercheur qui veut en savoir plus sur l’utilisation dans une certaine culture, il peut être utile de faire des recherches sur le terrain. Le chercheur participe alors à la vie quotidienne de cette culture. En se rapprochant des gens qui appartiennent à la culture, il est plus facile de poser des questions et d’observer. 

22. Recherche comparative 

Dans la recherche comparative, vous effectuez des recherches pour mesurer l’effet de différentes conditions sur certaines variables. Vous comparez souvent deux ou plusieurs groupes/situations les uns avec les autres afin de tirer des conclusions. Il est important de mesurer les variables qui sont comparées de la même manière. 

Exemple de recherche comparative 

Avec une étude comparative, vous pouvez, par exemple, étudier les différences entre les systèmes d’éducation aux Pays-Bas, en France et en Allemagne. 

II. Des recommandations pratiques lors de la recherche sur le terrain  

D’après, Mayer et  Ouellet  lors d’une recherche il faut veiller sur conseils pratiques ci-après : 

1. Conseils pratiques lors d’un entretien avec un enquêté 

1) Se présenter et expliquer la raison et le but de l’entretien sollicité ;  

2) Préciser les avantages directs ou indirects que peut retirer l’interlocuteur de l’entretien et susciter son intérêt ; 

3) Dans la mesure du possible, rencontrer son interlocuteur au moment et dans un lieu qui lui conviennent ;  

4) Bien connaître les domaines particuliers de connaissance et de compétence des interlocuteurs afin d’y concentrer l’entretien et de retirer le maximum d’informations utilisables ;  

5) S’efforcer d’utiliser un langage neutre, ni trop technique, ni faussement adapté au niveau culturel et intellectuel de l’interlocuteur ;  

6) Adopter une attitude de neutralité face aux thèmes abordés afin d’éviter de biaiser les résultats de l’entretien ;  

7) Veiller par des interventions judicieuses à ce que l’entretien ne dévie pas par rapport aux objectifs fixés tout en évitant de bousculer la bonne volonté de l’enquêté ; 

8) Vérifier, par des sous-questions et des demandes de précision, les informations reçues ;  

9) Utiliser la technique de la reformulation des renseignements déjà recueillis pour faire progresser l’entretien ; 

10) Éviter de se limiter rigidement au schéma d’entretien, en étant attentif à tout indice permettant de recueillir des informations non prévues mais pertinentes par rapport aux thèmes de l’entretien ;  

11) Se préoccuper de respecter les contraintes temporelles définies pour l’entretien en s’assurant que celui-ci permettra de couvrir tous les contenus désirés ;  

12) Même si cela va de soi, ne pas oublier de remercier son interlocuteur à la fin de l’entretien, en soulignant la pertinence des informations qu’il a fournies. 

2.  Conseils pratiques pour l’observation directe et la prise des notes  

1) Avant de commencer l’exploration du terrain, l’observateur doit s’être familiarisé avec les objectifs de sa recherche.  

2) L’observateur doit s’être entraîné à l’avance aux approches qu’il va mettre en œuvre et aux modalités de la prise de notes.  

3) L’observateur doit garder en mémoire la liste des éléments particulièrement concernés par sa recherche.  

4) Les résultats de l’observation doivent être notés sur le champ ou dans le plus court laps de temps possible.  

5) Le temps passé à l’enregistrement des notes est aussi important que celui de l’observation et ne doit pas lui être sacrifié.  

6) L’observateur ne doit pas oublier qu’il fait partie de la situation d’observation et qu’il doit noter ses propres comportements.  

7) Les notes doivent être aussi précises que possible (date, heure, lieu, circonstances, personnes, rôles, techniques, comportements, etc.).  

8) Propos, conversations, dialogues doivent être rapportés en style direct en se méfiant des résumés.  

9) Opinions, remarques, hypothèses, déductions ne doivent pas figurer dans les notes et être transcrits à part.  

10) Les notes doivent être revues dès que cela est possible, pour y apporter les additions ou corrections nécessitées par la première rédaction.  

11) Les notes doivent faire l’objet d’un classement au moins provisoire pour éviter que les faits collectés ne s’accumulent et ne deviennent inexploitables. Exercice (de terrain) 

1. Dans une descente sur le terrain (auprès des filles mineures), récolter des données sur le pourquoi de leur présence dans des « QG » au quartier Vichai, commune Mususa en ville de Butembo.  

2. Récolter des données auprès des jeunes drogués sur le pourquoi de la consommation de la drogue (chanvre, boisson fortement alcoolisée,…) dans certains quartiers de la ville de Butembo. 

 

 

   

Chapitre cinquième : 

Comment la recherche scientifique est-elle rédigée et publiée ?  

1. Déterminer le produit final 

La méthode de formulation des résultats de la recherche est basée sur le public cible et la partie qui finance ou soutient la recherche.  

Les résultats de toute recherche scientifique peuvent être formulés sous la forme d'un rapport, d'un document de recherche,… 

Les organisations de la société civile ou les organisations internationales adoptent généralement le rapport comme forme de base du produit final de la recherche.  

Le rapport traite du sujet et de la question de la recherche, présente et explique les résultats et contient des recommandations.  

Dans l'ensemble, le rapport n'entre pas dans des discussions théoriques sur le sujet étudié et il ne prête aucune attention aux écoles de pensée et aux études universitaires car il se concentre davantage sur l'aspect scientifique.  

Quant au document de recherche, il prend la forme d'une recherche académique car il alloue un espace important à la démonstration de l’existence du problème à étudier, à la revue de la littérature et à l'explication de la méthodologie de recherche, contrairement à un rapport. 

2. Méthode scientifique et méthodologique de formulation 

Le chercheur doit adopter une méthode scientifique dans la formulation de ses recherches qui comprenne les éléments suivants : 

– un langage clair ; 

– brièveté et concision ; 

– non-redondance ; 

– la capacité d'organiser les informations et les idées et de les présenter de manière logique ; 

– précision, clarté et exactitude loin du flou et de la généralité ; 

– soutenir les idées avec les preuves les plus appropriées ; 

– cohésion et séquence entre les parties, les sections et les éléments du sujet ; 

– forte connexion dans le processus de passage d'un mot à un autre et d'un para graphe à un autre ; 

– ne pas accepter et croire que les jugements et opinions qui doivent être cités sont des arguments et des axiomes absolus et définitifs mais toujours considérer que ce ne sont que des hypothèses qui peuvent être analysées, discutées, critiquées et réfutées. 

 

3. Respecter les règles de citation, d'attribution et de documentation 

Un certain nombre de règles doivent être respectées lors de la rédaction de la recherche : 

– Ne pas accepter que les jugements et opinions qui doivent être cités soient des arguments et des axiomes absolus et définitifs, mais veiller à ce qu’ils soient toujours considérés comme de simples hypothèses sujettes à analyse, discussion et critique. 

– Tenir à la précision dans le choix de ce qui est cité et prendre au sérieux la sélection d'échantillons dignes d'être cités dans la recherche scientifique. 

– Rechercher l’objectivité dans l'analyse et la formulation de la recherche ou du rapport. 

– Éviter les erreurs et les omissions dans le processus de citation. 

– Ne pas exagérer ou allonger la citation. 

4. Du titre de la recherche 

Le choix du titre est sujet à plusieurs règles et dispositions objectives, formelles et méthodologiques, notamment les suivantes :  

– Exactitude et clarté  

Le titre doit être précis, spécifique et facile à comprendre, éviter les généralités et le flou.  

 

 

 

– Brièveté  

Le titre ne doit pas être trop bref au point de ne pas saisir les dimensions ; ni trop long et vague au point de prêter à toutes sortes d’interprétations ; 

– Il doit indiquer le contenu  

Le titre doit refléter le contenu de l'étude dans le cadre de la spécialisation spécifique. Ceci est essentiel pour augmenter le nombre de lecteurs et faciliter le processus d'interaction avec l'étude par d'autres chercheurs travaillant dans le même domaine et sur le même sujet. 

– Modernité, originalité et attractivité  

Le chercheur doit choisir un titre qui le distingue des autres chercheurs et qui attire l'attention des lecteurs et des autres chercheurs. 

5. Structure du rapport/de la recherche 

Toute recherche scientifique possède une structure que le chercheur doit adopter : 

- Page de titre  

- Résumé en français et en anglais  

- Introduction 

- Identification du problème de recherche - Revue de la littérature (en vue de spécifier son hypothèse) 

- Parcours conceptuel et méthodologique 

- Analyse et interprétation des données   

- Discussion des résultats  

- Conclusion et recommandations 

- Annexes 

- Références bibliographiques 

- Table des matières 

Attention ! Dans certains rapports de recherche, la table des matières vient juste après le titre. Exercice 

Rédigez un rapport de recherche sur le pourquoi (ou les conséquences) de la prise de la drogue par les jeunes de moins de 18 ans en ville de Butembo (ou ailleurs). 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

Chapitre sixième :  

Du plan type d’un Travail de Fin de Cycle (TFC) / Travail de Fin d’Etudes (TFE ou Mémoire) 

Attention ! Le choix du sujet et du directeur 

Le succès de la recherche peut dépendre de considérations qui interviennent dans le choix du sujet d’étude. L’étudiant doit tenir compte de l’intérêt qu’il porte au sujet. Il pourra d’autant plus investir dans cette recherche qu’il est captivé par le sujet. Il doit s’enquérir des travaux antérieurs sur le sujet ainsi que de la faisabilité du sujet. Cette faisabilité se fonde sur un ensemble d’exigences des pratiques scientifiques homologuées ainsi que les contraintes qui y sont attachées (disponibilité des instruments, compétences intellectuelles, accessibilité des données, temps, espace, contraintes budgétaires, contraintes administratives, disponibilité de directeur de recherche…).  

En ce qui concerne le directeur, il est choisi en raison de ses compétences par rapport au sujet qu’on veut étudier; il devra être le spécialiste le plus indiqué en la matière pour aider à conduire à bon port la recherche à entreprendre. On peut, secondairement tenir compte de sa disponibilité, son caractère….Il faut toutefois retenir que le directeur de recherche n’est pas un auteur du travail, il n’est pas disponible en permanence, ni par sa présence, ni par son intérêt, il n’a pas pour rôle de tout vérifier. Sujet : 

Des causes des échecs aux examens d’Etat en 

Sous-division urbaine de Butembo : de 2010 à 2015 

I. PRELIMINAIRES   

1. Epigraphe  

2. Dédicace / In memoriam 

- Dédicace    

-In memoriam   

3. Remerciements   

4. Liste d’acronymes  

II. TRAVAIL PROPREMENT DIT Introduction générale 

1. Problématique  

2. Hypothèse  

3. Objectifs du travail  

- L’objectif général   

- Les objectifs opérationnels   

4. Choix du sujet  

5. Intérêt du travail  

6. Méthode et techniques  

7. Délimitation du sujet  

8. Division du travail  

9. Difficultés rencontrées 

Chapitre 1 : Cadre contextuel de la recherche : de l’organisation de l’enseignement et des examens en RDC 

1. Introduction 

2. De l’enseignement en RDC 

3. Des examens  

4. De la publication des résultats 

5. Conclusion partielle 

Chapitre 2 : Etat de lieux des échecs aux examens d’Etat en Sous-division urbaine de Butembo  

1. Introduction 

2. Brève présentation de la Sous-division urbaine de Butembo  

3. Des échecs aux examens d’Etat : 2010-2015 

> Il s’agit ici de la démonstration de l’existence du problème en étude. Mon problème existe-t-il ? Et, c’est à l’issue de cette démonstration que l’on va poser la question de la recherche (question qui bouclera la problématique dans l’Introduction générale). 

Tableau 1 : Des échecs aux examens d’Etat en Sousdivision urbaine de Butembo 

Institut Année Effectif Réussites % Echecs % 

Institut Kambali 2010-

2011  

2011-

2012  

2012-

2013  

2013-

2014  

2014-

2015  

Total  

Institut Loyola 2010-

2011  

2011-

2012  

2012-

2013  

2013-

2014  

2014-

2015  

………………   …………    

…………….. …………    

Total Général  

Source :……………………………………………………………  Commentaire : ……………………………………………….. 

Attention ! Il faut qu’ici il y ait effectivement des échecs ; ā la manière dont ils seront définis dans la conceptualisation. S’il n’y a pas d’échecs, on n’a pas de raison d’évoluer avec la recherche (parce que le problème n’existe pas). 

4. Conclusion partielle 

Chapitre 3 : Des causes des échecs aux examens d’Etat : une revue de la littérature 

1. Introduction 

2. Des causes des échecs aux examens d’Etat  

→ On peut regrouper les auteurs selon les résultats auxquels ils avaient conclus. 

2.1. Indiscipline des finalistes 

2.1.1. KATSUBA KINYALI Ladislas : « Des causes des échecs aux examens d’Etat en ville de Beni » 

Dans son étude, cet auteur avait pour objectifs…..Il voulait tester l’hypothèse selon laquelle……et avait conclu aux résultats ci-après :……….…………………………. 

2.1.2. MUHINDO MBWIRENO JEAN-CLAUDE : 

« ……………………………………………………………………….. » 

Dans son étude, cet auteur avait pour objectifs…..Il voulait tester l’hypothèse selon laquelle……et avait conclu aux résultats ci-après :…………………………………... 

2.2. Insécurité 

2.2.1. KATSUBA KINYALI Ladislas : « Des causes des échecs aux examens d’Etat en ville de Beni » 

Dans son étude, cet auteur avait pour objectifs…..Il voulait tester l’hypothèse selon laquelle……et avait conclu aux résultats ci-après :…………………………………... 

2.2.2. MUHINDO MBWIRENO JEAN-CLAUDE : 

« ……………………………………………………………………….. » 

Dans son étude, cet auteur avait pour objectifs…..Il voulait tester l’hypothèse selon laquelle……et avait conclu aux résultats ci-après :…………………………………... 

2.3. Non-achèvement de programme 

2.3.1. KATSUBA KINYALI Ladislas : « Des causes des échecs aux examens d’Etat en ville de Beni » Dans son étude, cet auteur avait pour objectifs…..Il voulait tester l’hypothèse selon laquelle……et avait conclu aux résultats ci-après :………………………………….. 

2.3.2. MUHINDO MBWIRENO JEAN-CLAUDE : 

« ………………………………………………………………………..  » 

Dans son étude, cet auteur avait pour objectifs…..Il voulait tester l’hypothèse selon laquelle……et avait conclu aux résultats ci-après :………………………………….. 

2.4. Sous-qualification 

2.1.1. KATSUBA KINYALI Ladislas : « Des causes des échecs aux examens d’Etat en ville de Beni » 

Dans son étude, cet auteur avait pour objectifs…..Il voulait tester l’hypothèse selon laquelle……et avait conclu aux résultats ci-après :…………………………………. 

2.1.2. MUHINDO MBWIRENO JEAN-CLAUDE : 

« ……………………………………………………………………….. » 

Dans son étude, cet auteur avait pour objectifs…..Il voulait tester l’hypothèse selon laquelle……et avait conclu aux résultats ci-après :………………………………….. 

3. Critique de la littérature 

Les auteurs ci-dessus ont conclu, dans leurs études, sur plusieurs résultats. Les uns ont trouvé qu’à la base des échecs aux examens d’Etat se trouvent l’indiscipline des étudiants. Tel est le cas 

de …………………………………………………………………………… 

Pour d’autres, c’est l’insécurité. Tel est le cas de…… Pour d’autres encore, c’est le non-achèvement du programme. Nous citons ici……………………………………… 

Enfin, le dernier groupe a trouvé que c’est plutôt la sous-qualification des enseignants. 

Les uns et les autres ont raison. Cependant, nous nous rangeons derrière ceux qui soutiennent la sousqualification en ce sens que…. Nous nous séparons d’eux par le fait que nos milieux  ainsi que nos périodes d’étude diffèrent largement. 

4. conclusion partielle 

Chapitre 4 : Considérations conceptuelles et méthodologiques 

1. introduction 

2. Conceptualisation (Seulement les variables) 

→Des échecs aux examens d’Etat (VD) 

+ Moins de 70% de réussite pour l’ensemble de la classe 

+Quand le premier de la classe a moins de 55% 

→De la sous-qualification (VI) 

+D6 enseignant de 3e ā 6e  

+G3 enseignant en 5e et en 6e 

+G3 et L2 enseignant autre matière que celle de son domaine 

 

 

 

 

3. Opérationnalisation des variables 

Variables Indicateur Source Outil 

VD: 

Des échecs aux examens d’Etat Moins de 70% de réussite pour l’ensemble de la classe Journal de 

l’Inspecteur Documentaire 

Quand le premier de la classe a moins de 55 % Journal de 

l’Inspecteur Documentaire 

VI: 

De la sousqualification D6 enseignant 

de 3e ā 6e  

  Mise en place des écoles Documentaire 

G3 enseignant en 5e et en 6e Mise en place des écoles Documentaire 

G3 et L2 

enseignant autre matière que celle de son domaine Mise en place des écoles Documentaire 

Attention ! C’est seulement après ce cadre logique qu’on peut rédiger son questionnaire d’enquête (si l’étude oblique un questionnaire) car on sait désormais qu’est-ce qu’on cherche exactement. 

4. Enonciation de l’hypothèse 

Exemple : A la lecture du tableau ci-dessus, nous restons convaincus que les échecs aux examens d’Etat en sous-division urbaine de Butembo seraient dépendants de la sous-qualification des enseignants. 

5. Théorie de référence 

6. Méthode et techniques 

7. Population d’étude et échantillon 

8. Mode de dépouillement 

9. Mode de traitement des données 

10. Conclusion partielle 

Chapitre 5 : Présentation, interprétation des données et discussion des résultats 

1. Introduction 

2. Analyse des données 

2.1. Moins de 70 % de réussite pour l’ensemble de la classe et D6 enseignant de 3e ā 6e  

2.2. Moins de 70 % de réussite pour l’ensemble de la classe et G3 enseignant en 5e et en 6e 

2.3. Moins de 70 % de réussite pour l’ensemble de la classe et G3 et L2 enseignant autre matière que celle de son domaine 

2.4. Quand le premier de la classe a moins de 55 % et D6 enseignant de 3e ā 6e  

2.5. Quand le premier de la classe a moins de 55 % et G3 enseignant en 5e et en 6e 

2.6. Quand le premier de la classe a moins de 55 % et G3 et L2 enseignant autre matière que celle de son domaine 

3. Appréciation de la dépendance de la variable dépendante à la variable indépendante 

→Confirmation ou infirmation de l’hypothèse. 

4. Discussion des résultats  

→Dans certains établissements, ce point fait objet de tout un chapitre 

5. Conclusion partielle 

Nota Bene : dans les travaux scientifiques des Instituts Supérieurs de Développement Rural (ISDR), c’est ici qu’on ajoute le chapitre sur le « projet » ou « stratégie » (comme solution au problème étudié). 

Conclusion générale  Références bibliographiques Table des matières 

Exercice 

1. Identifier un problème, le justifier, l’interroger et fixer les objectifs de recherche. 

2. Aller à la bibliothèque, identifier un texte qui s’accorde avec votre thème de recherche et compiler une seule fiche de lecture. 

3. Proposer une réponse provisoire à la question, élaborer au moins 4 formulations différentes, identifier votre cadre théorique de référence et le justifier. 

4. Reprendre l’hypothèse et conceptualiser les variables dépendante et indépendante en suivant les conseils donnés. 

5. Reprendre l’hypothèse et identifier les indicateurs pour chaque dimension de ses variables dépendante et indépendante. 

6. Reprendre l’hypothèse, spécifier le passage de la variable indépendante à la variable dépendante en énumérant les variables intermédiaires et en construisant un modèle schématique d’explication.  

7. Reprendre votre hypothèse, la conceptualisation et l’opérationnalisation des variables et construire un cadre logique en suivant le schéma conseillé.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre septième :  

Des notions de projet tuteuré (tutoré) 

1. Définition  

Le projet tuteuré (tutoré), est un travail réalisé par un ou plusieurs étudiants dans le cadre d’une formation à l’université ou en école d’ingénieur. Leur objectif est de mettre en pratique des savoirs acquis pendant les cours à partir d’une problématique technique concrète proposée par un professeur ou une entreprise. 

Les étudiants, individuellement ou par petits groupes, ont pour mission de fournir une solution adaptée en respectant les contraintes de temps et de moyens données. Le projet est supervisé par un tuteur, souvent un enseignant. 

C’est donc une modalité de travail pédagogique qui consiste en une mise en situation professionnelle de l’étudiant, réalisée en mode projet,   de préférence  au sein d’un groupe d’étudiants, sous la responsabilité d’un enseignant tuteur. Il recouvre les notions de projet, projet collectif, projet collaboratif, réalisation collective, travail encadré de recherche…  

Il se différencie d’un stage par les éléments suivants :  

• Le projet tuteuré ne fait pas nécessairement appel à un organisme extérieur à l’université ;  

• Il ne suppose pas une présence à temps plein au sein de l’éventuel organisme d’accueil ;  

• Il est conçu, organisé et mis en œuvre sous l’autorité d’un enseignant tuteur ;  

• Il ne donne pas lieu à rémunération ou gratification au sens des dispositions relatives aux stages. 

2. Le projet tuteuré et le curriculum vitae (CV) 

Les projets tutorés doivent figurer dans le CV des jeunes diplômés ou des jeunes ingénieurs. 

Il est en effet important de les mettre quand on est encore « jeune » sur le marché du travail (ex : jeune diplômé), ou lorsqu’on est à la recherche d’un stage. Ces projets font alors partie intégrante de l’expérience technique de la personne. 

Nous vous conseillons de présenter les projets tuteurés dans la section expérience professionnelle du CV, en précisant à chaque fois : 

• L’année du projet. Ainsi, le recruteur saura s’il a été réalisé en première, deuxième ou troisième année d’école d’ingénieur par exemple. 

• Le titre du projet. 

• Le nombre d’heures s’il est important. 

• Le nombre de personnes ayant travaillé sur le sujet. 

• Enfin, il faut expliquer succinctement le point de départ du projet, ses différentes étapes, le résultat, sans oublier de préciser l’environnement technique et les compétences mises en œuvre. 

3. Le cadre juridique du projet tuteuré  

Le projet tuteuré doit être réalisé dans le cadre d’une convention de projet tuteuré chaque fois que la réalisation du projet est effectuée en collaboration avec un partenaire extérieur à l’établissement. Les incidences financières non prévues dans la convention type de projet tuteuré donneront lieu à une convention particulière, au cas par cas (contacter la Direction des affaires juridiques et institutionnelles à cette fin). 

4. Le cadre pédagogique  

Le  projet  tuteuré  doit  figurer  dans  la maquette  de  la  formation,  donner  lieu  à  une  évaluation  (y compris  par  les  étudiants)  et  être  validé. 

En  licence  professionnelle , le projet tuteuré doit représenter au moins un quart du volume de la for-mation, hors stage.  

Le projet tuteuré s’appuie sur un travail en mode projet, qui peut s’organiser de la manière suivante :  

• Expliquer les enjeux du projet, identifier les compétences requises, définir les rôles des contributeurs ;  

• Structurer, planifier et suivre les différentes phases du projet en anticipant les éventuels points de blocage ;  

• Déterminer et négocier les moyens nécessaires au projet.  

NB : le Service des Œuvres estudiantines peut intervenir en appui dans l’organisation matérielle des projets tuteurés (réservation de salles, mise à disposition de matériels, communication sur les projets). En revanche, l’organisation pédagogique du projet (évaluation de la faisabilité du projet, réalisation du rétroplanning, répartition des rôles entre les membres du groupe…) relève de la seule compétence de l’enseignant-tuteur. 

Le carnet de bord du projet, signé par l’enseignant-tuteur et par chacun des étudiants du groupe, permet de suivre le projet sur la durée. Il détermine les objectifs pédagogiques du projet, la méthodologie retenue, l’échéancier et le format des livrables et précise les modalités d’évaluation (volume et contenu du rapport écrit, modalités d’organisation de la soutenance orale, grille d’évaluation…). 

Il (le carnet de bord du projet tuteuré) permet de suivre sa progression. Le projet tuteuré peut être proposé par l’équipe pédagogique ou par les étudiants. Il peut se dérouler au sein de l’établissement ou en externe, dans le cadre d’un partenariat avec un organisme d’accueil. Dans ce dernier cas, il conviendra d’établir une convention de projet tuteuré, à laquelle sera annexé le carnet de bord. En cas d’incidence financière non prévue par la convention de projet tuteuré, une convention particulière sera rédigée, au cas par cas, avec l’appui de la Direction des affaires juridiques et institutionnelles. Les étudiants sont encadrés par un enseignant-tuteur précisément identifié. Le carnet de bord, signé par le groupe d’étudiants (ou l’étudiant si le projet est individuel), l’enseignant-tuteur et le cas échéant, l’organisme d’accueil, valide les éléments cidessous. 

5. Évaluation du Travail d’Etude et de 

Recherche (TER) 

L’évaluation d’un TER se fait à travers : 

• un rapport écrit ; • une soutenance orale ; • l’avis de l’encadrant. 

Un faible poids sera accordé à l’avis de l’encadrant pour lisser les différences d’appréciation. 

Le projet sert à évaluer la capacité des étudiants à travailler en groupe sur un thème imposé en durée limitée. Vous devez convaincre le jury que vous êtes capables, c’est-à-dire des scientifiques.   

Le jury est intéressé par le processus de développement et d’analyse mis en place.    

Le rapport écrit sera relu par un ou deux rapporteurs. Il doit impérativement être rédigé avec une présentation claire et une orthographe soignée. Il doit expliquer le sujet et mettre en valeur le travail effectué.  

6. Plan détaillé d’un projet tutoré - Page de titre  

En-tête et logo de l’établissement (Institut supérieur ou université), filière d’études, titre du projet, noms des membres de l'équipe, nom du tuteur, date de soumission, année académique.  

- Résumé concis du projet 

Il donne aux lecteurs une idée claire du contenu du rapport et les principales conclusions.  

- Introduction détaillée 

Présente le contexte, la motivation du projet ; explique les objectifs du projet, la méthodologie utilisée, etc. 

- Etat des lieux du problème à résoudre 

Démontre que le problème pour lequel on veut apporter une solution (par un projet) existe ; fait sa photographie (soit dans des tableaux, soit par la littérature). 

- Revue de littérature ou État de l’art   

Discute des travaux précédents et des recherches existantes (liées au projet), souligne les lacunes du domaine actuel.  

- Méthodologie 

Décrit de manière détaillée les méthodes, outils et techniques utilisés pour mener à bien le projet. Explique chaque étape de la méthodologie et justifie les choix qui ont été opérés.  

- Résultats 

Présentation de manière claire et concise les résultats auxquels on a abouti. Utilisation des graphiques, tableaux, visualisations ; utilisation de tout ce qui est approprié pour présenter les résultats. Analyse des résultats et discussion de leur signification par rapport aux objectifs initiaux. - Discussion  

Analyse des résultats de manière détaillée. Discussion de leurs implications, limites et toute autre considération importante. Comparaison des résultats obtenus avec ceux d'études précédentes et discussion des conclusions qu’on peut en tirer.  

- Conclusion  

Il s’agit de résumer les points clés du rapport, mettre en évidence la contribution du projet à la connaissance existante et proposer des recommandations pour de futures recherches ou améliorations.  

- Bibliographie  

Il faut référencer toutes les sources consultées et citées dans le rapport.  

- Annexes  

Inclure tout matériel supplémentaire pertinent (captures d'écran, codes sources, questionnaires ou toute autre information qui pourrait aider les lecteurs à mieux comprendre le travail). 

7. Défense/Soutenance orale 

La défense orale en français dure 15 minutes, suivie d’une séance de questions (5 minutes). Le temps de parole doit être réparti équitablement entre les membres du groupe. Lors de cette soutenance, vous devez présenter le travail effectué lors du TER.   

Voici quelques conseils : 

• La défense sert à convaincre le jury que vous êtes des scientifiques ; 

• Ne prenez la parole que lorsqu’on vous la donne. Attendez le signal du jury pour commencer, dites bonjour, présentez-vous ; 

• Répétez votre présentation avant, ne dépassez pas le timing. Il vaut mieux faire moins que trop ; 

• Pendant la séance de questions, ne coupez pas la parole au jury ou à vos camarades. Vos réponses doivent être concises ; 

• Préparez soigneusement une éventuelle démonstration.   

8. Problèmes et solutions 

Il arrive que le sujet final ne corresponde pas à celui proposé par l’encadrant initialement. Ce n’est pas grave si les changements ont été faits en accord avec l’encadrant, mais ceux-ci devront être justifiés. 

Si un des membres du groupe ne travaille pas, soit vous en parlez avec votre encadrant et le jury en tiendra compte, soit vous ne dites rien et vous assumez la note globale. 

Si les membres du groupe ont des notes (cotes) différentes, la distinction peut se faire sur l’oral ou sur demande de l’encadrant. Si vous pensez que c’est injuste, posez la question à votre encadrant ou au jury. 

9. Conclusion 

On peut retenir qu’un projet tutoré est généralement un projet collaboratif réalisé par un groupe d'étudiants, sous la supervision d'un enseignant-tuteur (un professeur attitré ou tuteur académique). Il peut également être individuel et défendu en fin du cycle.  

Le mémoire, quant à lui, est un travail de recherche individuel. Il est réalisé par un étudiant dans le cadre de son cursus pour consacrer la fin d'études. Il a pour objectif d’approfondir la connaissance sur un sujet spécifique en se soumettant à une méthodologie rigoureuse.  

Toutefois, il sied de rappeler qu’actuellement autant d’Etablissements supérieurs techniques, technologiques et artistiques de l’ESU développent déjà en leur sein une pratique des travaux tutorés individuels pour sanctionner la fin des études.  

Ces travaux sont souvent présentés sous format d’un mémoire endossé par un professeur attitré et comporte généralement deux parties : une première partie dite scientifique (dirigée par un professeur ou directeur du mémoire) et la seconde dite technique (tutoré par un technicien, un assistant ou Chef de travaux du domaine souvent considéré comme codirecteur).  

Que dire d’une telle pratique ?  

Lesdits travaux sont en réalité des travaux tutorés généralement individuels. Ces établissements sont donc invités à étendre leur pratique à des projets tutorés de groupe ou collaboratifs, sous format d’un rapport, en appliquant la démarche adaptée à la réalisation des projets tutorés. Et pour plus de professionnalisation des parcours, ce type de mémoire peut être étendu en format projet tutoré notamment au niveau du cycle de licence organisé par les Instituts supérieurs techniques ou technologiques (ISTM, ISTA, ISPT, etc.). 

10. Quelques sujets dans le domaine de la santé 

- Projet de lutte contre le VIH/SIDA/IST et d’autres maladies infectieuses en milieu académique ; 

- Projet de maternité sans risque par la lutte contre les maladies infectieuses ; 

- Projet sur la réanimation du nouveau-né ; 

- Projet d’appui à la Zone de Santé de ……pour la lutte contre le VIH/SIDA ; - Etc. 

 

 

 

 

 

 

 

   

Chapitre huitième :  

Du protocole de recherche 

Introduction  

Le protocole de recherche est un document rédigé par le chercheur où il décrit les différentes phases d'une étude de recherche. Ce document doit décrire aussi les règles qui seront observées dans les relations entre le chercheur, les pouvoirs publics et la population concernée par l'étude. 

Un protocole de recherche complet doit contenir

les 11 parties ci-après : 

▸ Titre de l’étude ; 

▸ Introduction ; 

▸ Problématique ; 

▸ Hypothèse de travail ; 

▸ Objectifs de l’étude ; 

▸ Cadre contextuel ; 

▸ Méthode d’étude ; 

▸ Calendrier de l’étude ; 

▸ Budget de l’étude ; 

▸ Bibliographie ; 

▸ Conflits d’intérêt 

1. Titre de l’étude 

Il doit être écrit avec une clarté et une complétude permettant sa compréhension sans recours au texte intégral du projet d’étude. Tout en

veillant à ce qu’il ne soit pas trop long, un bon titre doit contenir quatre items  : 1. Objet, 2. Temps, 3.

Lieu, 4. Personne.  

Par exemple : 

Caractéristiques épidémiologiques des malades souffrant du reflux gastroœsophagien en RD Congo en 2024. 

2. Introduction 

L’introduction annonce l’objet de la recherche, fait un bref rappel des données antérieures, circonscrit le sujet à l’étude en décrivant la situation actuelle et termine par l’exposition du manque de connaissances ou du vide existant, ce qui montre un intérêt à la recherche qui va être menée pour apporter des nouvelles informations. 

3. Problématique 

Une problématique est une présentation du problème faisant objet de la recherche. Cette présentation doit se dénouer par une question devant guider la recherche. 

La recherche naît toujours de l’existence d’un problème à résoudre, à clarifier. Il y a problème lorsqu’on ressent la nécessité de combler un écart conscient entre ce qu’on sait et ce qu’on devrait savoir. Et résoudre un problème, c’est trouver les moyens d’annuler cet écart, de répondre à une question. Autrement dit, il n’y a pas de recherche là où l’on ne pose pas de question. Einstein a pu dire que la science est bien moins dans la réponse que dans les questions que l’on se pose. 

Le chercheur commence par laisser naître en lui une idée avec laquelle il “jongle” pour orienter sa recherche. L’idée peut lui venir d’une observation, de ses expériences personnelles dans la vie courante ou dans la vie professionnelle, ou des écrits se rapportant au domaine d’étude, ou d’une insatisfaction par rapport à ce domaine particulier.  

La connaissance des travaux existants lui permet de savoir si une recherche est envisageable dans le domaine et peut lui suggérer le type de question à poser et le sujet précis à étudier empiriquement. 

Notons que l’on peut rédiger une problématique suivant deux méthodes : selon la méthode d’entonnoir (partir des données au niveau mondial, continental, national, provincial et finir par les données traduisant le problème en étude) et selon la méthode de la cuvette (présenter le problème en partant rien que des données qui traduisent le problème en étude). Le problème est présenté directement comme sur une assiette.  

4. Hypothèse(s) de travail 

Une hypothèse est une proposition relative à l'explication des phénomènes naturels, admise provisoirement avant d'être soumise au contrôle de l'expérience (incluant l'observation). 

Le caractère provisoire des hypothèses fait qu’elles soient écrites au conditionnel. Elles se basent sur l’observation, l’expérience du chercheur. C’est tout simplement son idée de recherche. C’est dans cette partie du projet de recherche que l’on retrouve la courageuse prise de risque de l’auteur qui avance une hypothèse de recherche qu’il s’engage à vérifier. 

Quelques éléments à ne pas oublier:  

- On peut avoir une hypothèse principale et des hypothèses secondaires ou opérationnelles (que nous pouvons assimiler aux indicateurs). Celles-ci doivent s’articuler autour de la principale et s’appeler les unes les autres dans une logique imposée par la problématique de la recherche ; 

- Pour vérifier une hypothèse, l’attitude de départ doit être celle de l’infirmer. Ce qui renforce le doute et crée les conditions de l’objectivité scientifique en réduisant les risques d’interprétations et orientations subjectives. L’hypothèse n’est confirmée que dans la mesure où aucune des données recueillies ne l’invalide.  

5. Objectifs de l’étude 

Les objectifs de l’étude découlent des hypothèses émises. Ici, l’auteur va formuler les objectifs précis lui permettant de vérifier les hypothèses émises. La

rédaction des objectifs dans un protocole de recherche se fait en deux phases : 

▸ D’abord, énoncer l’objectif général de l’étude : il fixe l’objectif global de l’étude ; il est écrit en des termes génériques globalisant en utilisant les verbes appropriés. 

▸ Ensuite, énoncer les objectifs spécifiques : ils sont écrits avec une précision maximale permettant d’identifier les moyens exacts pour les atteindre. C’est ainsi que les objectifs spécifiques sont énoncés à l’aide des verbes d’action. 

6. Cadre contextuel 

Dans cette partie, le chercheur fait une mise au point complète des connaissances acquises sur le sujet à l’étude. L’auteur doit faire ici une définition claire des mots clés qui pourront faire l’objet d’interprétations différentes par les lecteurs.   

7. Méthode d’étude 

La méthode d’étude est l’étape cruciale de rédaction du protocole de recherche. La méthode d’étude doit être clairement expliquée et écrite de telle sorte que sa compréhension soit facile permettant sa reproductibilité par d’autres chercheurs. La méthode d’étude comprend huit parties que l’auteur doit bien exposer dans son protocole de recherche. La rigueur ici est de mise car une fois sur le terrain de l’expérimentation ou de 

 

collecte des informations, c’est-à-dire pendant la réalisation de l’étude, le chercheur ne pourra plus modifier la méthode en cours de route au risque de fausser les résultats… 

Les 8 parties de la méthode d’étude sont : 

1. Le cadre de l’étude ; 

2. Le type de l’étude ; 

3. La période de l’étude ; 

4. La population de l’étude incluant : 

○ Les critères d’inclusion, 

○ Les critères de non inclusion, 

○ La méthode d’échantillonnage. 

5. Les techniques et outils de collecte ; 

6. Les considérations éthiques et administratives éventuelles ; 

7. Le plan d’analyse des résultats ; 

8. Les difficultés possibles à rencontrer. 

8. Le calendrier de l’étude 

Une fois que l’idée de recherche est née et que l’engagement de réaliser l’étude est pris, l’auteur doit élaborer un calendrier de travail. Le calendrier de travail établit un chronogramme des activités à mener en précisant l’ordre des priorités, le type d’activité, la période de réalisation, le responsable de l’activité et les moyens de vérification ou d’évaluation. Le calendrier de l’étude est le tableau de bord du chercheur qui prévoit la réussite dans les délais

souhaités. Le calendrier de l’étude conditionne le budget de l’étude. 

9. Le budget de l’étude 

Tout chercheur doit savoir qu’il n’existe pas de recherche sans coût ! La mobilisation des ressources financières est une condition obligatoire pour réussir l’opération de recherche. Ainsi, tout chercheur doit être capable d’élaborer, de défendre et de mobiliser un budget d’étude avant de s’engager sur le terrain. 

10. Bibliographie 

A la fin du document du protocole de recherche, l’auteur doit mentionner la liste des ouvrages, articles scientifiques et autres documents exploités lui ayant permis de rédiger l’introduction, la problématique et le cadre contextuel.  

La bibliographie constitue la dernière partie du corps du texte d’un protocole de recherche bien rédigé. 

11. Conflits d’intérêts 

L’auteur ou les auteurs de l’étude doivent annoncer clairement dans leur projet de recherche l’existence ou non des conflits d’intérêts pour les différentes personnes ou institutions parties prenantes de l’étude. 

Exemple: les bailleurs de fonds ou un laboratoire pharmaceutique qui financent une étude sur l’efficacité d’un médicament en espérant tirer 

bénéfice des retombées de l’étude doivent être clairement identifiés… 

Conclusion 

Le protocole de recherche est un projet de recherche rédigé avec précision par un chercheur. Ce projet comprend les clauses qui imposent au chercheur une conduite des travaux de recherche selon la méthode retenue. Le protocole de recherche facilite le travail de recherche et garantit la validité des résultats. 

La méthode d’étude qui constitue la partie essentielle du protocole de recherche doit être reproductible permettant aux autres chercheurs de répéter l’expérience et vérifier ainsi la véracité des résultats d’une étude publiée. 

Ainsi, tout enseignant-chercheur doit maîtriser la procédure d’élaboration d’un protocole de recherche qui est un gage de crédibilité des ouvrages, articles scientifiques qu’il aura à publier tout au long de sa carrière. 

 

 

 

 

 

 

   

Conclusion 

En guise de conclusion, nous proposons une lecture approfondie des écrits ci-dessous du chimiste MichelEugene Chevreul sur la méthode expérimentale :  

« Un phénomène frappe vos sens ; vous l’observez avec l’intention d’en découvrir la cause, et pour cela, vous en supposez une dont vous cherchez la vérification en instituant une expérience. Le raisonnement suggéré par l'observation des phénomènes institue donc des expériences (…), et ce raisonnement constitue la méthode que j’appelle expérimentale, parce qu’en définitive l’expérience est le contrôle, le critérium de l’exactitude du raisonnement dans la recherche des causes ou de la vérité » (Michel-Eugene Chevreul, 1856). 

Ce passage peut bien nous faire comprendre le point de départ de toute recherche scientifique, combien d’hypothèses on peut avancer,… Cessons tout simplement d’embrouiller nos recherches avec beaucoup de questions et par conséquent beaucoup d’hypothèses qui, le plus souvent, ne collent même pas avec ce que nous cherchons à comprendre. Marions très souvent notre question (et hypothèse) avec notre titre de recherche. Ne cherchons pas des causes d’un phénomène et nous poser en même temps des questions (et donc des hypothèses) sur des conséquences, des pistes de solution,…   

Références bibliographiques 

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GUITTET (R.), L’entretien, Paris, PUF, 1983. 

KAUFMANN (J.C.), L’entretien compréhensif, Paris, Nathan, 1996. 

LEBRET (I.J.), Guide pratique de l’enquête sociale, Paris, PUF, 1952-55, 4 vol. 

MUCCHIELLI (A.), Dictionnaire des méthodes qualitatives en sciences humaines et sociales, Paris, A. Colin, 1996. NAHOUN (C.), L’entretien psychologique, Paris, PUF, 1958.  

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